En Bourgogne, la tonnellerie est un secteur très ancien. Mais la demande est toujours forte. Et les bonnes vendanges en 2018 sont une bonne nouvelle pour les professionnels.
Dans la tonnellerie Rousseau, installée en Côte-d’Or, les dirigeants sont enthousiastes. Les vendanges 2018 ont été plutôt bonnes. "On travaille bien lors des vendanges, surtout si elles ont généreuses. Cette année en Bourgogne il y a eu une très bonne récolte. Il n’y avait rien à jeter. Les vignerons avaient le moral. Ils nous ont bien fait travailler", se réjouit Frédéric Rousseau, directeur commercial de l’entreprise familiale.
Dans cette tonnellerie, créée en 1954, 11 000 fûts sont fabriqués chaque année. Et ils sont de toutes tailles : de 228 litres à plusieurs milliers de litres. Sur toute la production, 65% est vendue à l’étranger : en Australie, Nouvelle-Zélande, Espagne, Italie… Mais surtout aux Etats-Unis.
Un changement important dans les années 1980
Jean-Marie Rousseau travaille depuis plus de 25 ans dans cette tonnellerie. Et il se souvient qu’avant les années 1980, le secteur était en difficulté. "Les Américains avaient commencé à planter des cépages français. Après, ils se sont intéressés à la façon dont les viticulteurs bourguignons et bordelais élevaient les vins. Ce sont eux qui ont relancé la dynamique de la tonnellerie", se souvient-il. La tonnellerie comptait 3 personnes à ses débuts. Aujourd’hui, plus de 40 personnes travaillent dans l’entreprise.
Au niveau national, les tonnelleries françaises ont vendu 615 000 pièces en 2017. Et leur chiffre d’affaire a augmenté de près de 5% par rapport à 2016.