Attaque au lycée d'Arras : en Franche-Comté, les politiques affichent leur solidarité avec les élèves et les enseignants

L'attaque au couteau du lycée d'Arras (Pas-de-Calais), qui a coûté la vie à un enseignant et sévèrement blessé deux autres personnes ce 13 octobre, fait réagir la France entière. Panorama des réactions de la classe politique en Franche-Comté.

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Un "acte innomable", "odieux". L'effroi que suscite l'attaque au couteau dans le lycée Gambetta d'Arras (Pas-de-Calais) ce vendredi 13 octobre dépasse largement les frontières des Hauts-de-France et le corps enseignant.

En Franche-Comté, les responsables politiques n'ont pas manqué de réagir à l'acte terroriste, en évoquant notamment le triste anniversaire de l'assassinat de Samuel Paty, le 16 octobre prochain. C'est le cas de Marie-Guite Dufay, la présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, qui parle d'un "acte de barbarie".

"Alors que le Département du Doubs œuvre actuellement avec les collégiens et les enseignants dans la cadre de l’hommage à Samuel Paty, cet acte nous montre l’importance de continuer à agir, affirme Christine Bouquin, présidente (LR) du conseil départemental du Doubs. Je tiens à exprimer au nom de l’assemblée départementale notre solidarité et nos pensées, à l'égard des victimes, de leurs proches et de la communauté éducative dans son ensemble.

Les maires en soutien des enseignants

La maire (EELV) de Besançon Anne Vignot présente ses condoléances  "aux victimes" et "à la communauté éducative", de même qu'Alain Chrétien, maire (Horizons) de Vesoul. "Cette dernière est durement touchée et en première ligne face à la barbarie," ajoute le premier édile de la ville de Haute-Saône.

À l'Assemblée nationale, les travaux ont été ajournés suite au drame. "Il est impératif que la République se mobilise avec une détermination inébranlable pour préserver et défendre ses principes et ses valeurs, sans aucune tolérance, ni complaisance, envers ceux qui la menacent," préconise le député (Renaissance) Nicolas Pacquot, élu dans la 3e circonscription du Doubs (Montbéliard-Maîche). "Ils veulent nous terrifier, mais nous tiendrons tous ensemble," lance sur X (ex-Twitter) son voisin de la 2e circonscription (Besançon-Est), Éric Alauzet.

Seul député La France insoumise de la région, l'élu du Territoire de Belfort Florian Chauche dénonce "un acte d’une ignoble violence". Selon Annie Genevard, "nous devons faire preuve de sang-froid et d’unité". "La plus grande fermeté doit s’imposer," écrit la députée de la 5e circonscription du Doubs (Pontarlier-Morteau) et ex-maire de Morteau.

Un individu surveillé

Côté Rassemblement national, les députés de la région soulignent l'origine tchètchène du suspect et la surveillance dont il faisait pourtant l'objet. "Encore, un fiché S tchétchène n'ayant rien à faire sur le territoire est le bourreau d'innocentes victimes françaises. Expulser, c'est protéger !" s'exaspère sur X (ex-Twitter) et en lettres capitales Géraldine Grangier, députée nationaliste de la 4e circonscription du Doubs.

Élu à Belfort, le député (LR) Ian Boucard propose, à des fins de sécurité, d'enfermer les "radicalisés" plutôt que de les surveiller.

Ce vendredi 13 octobre, un ancien élève du lycée Gambetta d'Arras a été interpelé par les forces de l'ordre au sein de l'établissement. Il est suspecté d'avoir tué à l'arme blanche un professeur et blessé gravement deux autres employés du lycée. Quatre personnes ont été placées en garde à vue, dont l'assaillant et son frère de 16 ans.

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