Ce mercredi 29 mars, la Cour d'appel de Besançon statue sur le placement sous contrôle judiciaire, sous bracelet électronique ou en détention provisoire du médecin anesthésiste soupçonné de l'empoisonnement de sept patients, dont deux mortels.
L'anesthésiste conteste ces empoisonnements. L'audience de la chambre de l'instruction de la Cour d'appel se tiendra mercredi à 09H00 au Palais de justice de Besançon.
Après sa mise en examen pour "empoisonnement avec préméditation", le 6 mars dernier, l'anesthésiste de 45 ans avait été placé sous contrôle judiciaire par le juge, avec interdiction d'exercer, interdiction de paraître sur les lieux et obligation de verser une caution de 60.000 euros.
selon son avocat Me Randall Schwerdorffer.Son maintien en liberté se justifie, car il y a de vraies faiblesses en termes de charges pesant contre lui
Le parquet, qui avait requis l'incarcération du suspect, n'est pas de cet avis. Il a fait appel de cette décision, estimant que son incarcération était nécessaire pour "permettre à l'enquête de se poursuivre sans pression et avec sérénité".
a indiqué la procureure de Besançon Edwige Roux-Morizot.Il y a un trouble à l'ordre public important", le médecin est mis en examen pour "des faits très graves, il faut éviter le renouvellement de ces infractions
Ce médecin réputé et apprécié du milieu médical bisontin est suspecté de l'empoisonnement volontaire et prémédité de sept patients âgés de 37 à 53 ans, entre 2008 et 2017, dans deux cliniques privées de Besançon. Il encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Besançon : un médecin anesthésiste suspecté de sept empoisonnements, dont deux mortels - France 3 Bourgogne-Franche-Comté
Cet homme de 45 ans a été mis en examen pour "empoisonnements avec préméditation" sur sept patients âgés de 37 à 53 ans, opérés dans deux cliniques de Besançon, a indiqué la vice-procureure de Besançon Christine de Curraize.
s'est-il défendu mi-mars dans un entretien à l'Est Républicain.On m'accuse de crimes odieux que je n'ai pas commis
Des doses létales d'anesthésiants
D'après l'enquête de la police judiciaire de Besançon, quatre patients de la Clinique Saint-Vincent - dont deux sont morts - et trois patients de la Polyclinique de Franche-Comté ont reçu des "doses létales de potassium et d'anesthésique" lors d'opérations qui ne présentaient pas de risques particuliers.Ces produits notamment introduits dans des poches de solutés de réhydratation ont provoqué des arrêts cardiaques. Un homme de 53 ans et une femme de 51 ans n'ont pas pu être réanimés. Bien qu'il ne s'agissait pas de patients suivis par l'anesthésiste, les enquêteurs le suspectent d'être à l'origine de ces empoisonnements, car il pratiquait dans les deux établissements quand ces événements sont survenus.
Une quarantaine d'autres incidents similaires, dont une vingtaine mortels, sont à l'étude pour vérifier s'ils sont d'origine criminelle.
Anesthésiste soupçonné d'empoisonnements : la fille d'une des victimes présumées témoigne - France 3 Bourgogne-Franche-Comté
Le médecin anésthésiste mis en examen à Besançon est suspecté de sept empoisonnements dont deux mortels. Parmi les décès sur lesquels enquête la justice, celui d'un homme en 2008 à la Clinique Saint-Vincent. Sa fille raconte avoir toujours soupçonné quelque chose d'anormal.