A Besançon, certains élus ont écrit au propriétaire du local dont Solmiré vient d’être expulsé. Leur proposition : que le collectif d'aide aux migrants et réfugiés soit exempté des indemnités d'occupation.
Le 3 avril dernier, l’annonce était tombée comme un couperet. Une décision d’expulsion du « Bol d’R », assortie d’une obligation de paiement d’indemnités d’occupation à hauteur de 565,60 euros par mois. Le Tribunal de Grande Instance avait évoqué le « droit de propriété » et « le préjudice subi par une occupation sans droit ni titre ».
« Une action humaniste » menée tambour battant
Au total, le montant réclamé au collectif pourrait avoisiner les 3300 euros. Solmiré occupe effectivement le local depuis le mois d’octobre dernier. S’il a réquisitionné cet espace vacant, c’est pour y instaurer un accueil de jour pour les demandeurs d’asile. Une cuisine et une salle de bain leur permettaient de se faire à manger et de se doucher.
C’est cette « action humaniste » menée par le réseau de bénévoles que les élus des Groupes Socialiste et Société civile Républicaine, d’EELV et du Parti Communiste Front de Gauche ont tenu à souligner. Ils ont adressé une lettre à la directrice générale de la Saiemb, Danielle Poissenot, pour lui proposer l’abandon de l’obligation de paiement des indemnités logement.
Rassemblement ce samedi rue d’Arène
Au local du Bol d'Air, une soixantaine de bénévoles s’est activée pour venir en aide à des migrants venus essentiellement des Balkans et d'Afrique. Leur combat continue, puisqu’un rassemblement se tiendra ce samedi, au local rue d’Arènes