Alors que la fabrication artisanale du savon tend à devenir un véritable phénomène de mode, l'équipe de l’émission “En terre animale” part à la rencontre d’un producteur de lait de chèvres du Haut-Doubs, dont une part de la production est utilisée dans ce but.
La Batailleuse, c’est une belle ferme traditionnelle délicatement posée dans les paysages enneigés du Haut-Doubs. C’est une ferme pédagogique couplée avec un stand d’animation au centre du village de Rochejean. Elle vise à offrir aux enfants et aux adultes un lieu privilégié propice aux activités de la ferme et à la découverte du milieu montagnard rural. À l’intérieur, des vaches principalement vouées à faire du lait à comté et des chèvres pour faire du fromage.
Mais une petite partie de la production va être consacrée à autre chose : la production d’un savon. Chaque jour, Pierre Verniaud, chevrier paysan à la Batailleuse, trait ses chèvres avec beaucoup d’attention, car le produit est précieux. Il possède également beaucoup de qualités.
Pour la consommation, le lait de chèvre est plus digeste que le lait de vache, il est moins gras et plus facile à assimiler par l’organisme, ça se rapproche un peu du lait d’ânesse. D’ailleurs, tous les deux permettent de faire du savon plus doux pour la peau.
Pierre VerniaudChevrier paysan
C’est à une soixantaine de kilomètres de là, juste à côté de Besançon dans le Doubs, que le précieux liquide est ensuite travaillé par Yvan Bertrand, artisan savonnier. Dans son atelier, Yvan ressemblerait presque à un parfait cuisinier, blouse blanche sur le dos, casseroles sur le feu, thermomètre, verre doseur, tout y est. Tous ses ingrédients sont naturels, mais pas inoffensifs. Pour manipuler la soude, indispensable à la fabrication du savon, il faut être prudent, lunettes et gants sont indispensables. Puis vient le moment tant attendu, l’ajout du lait de chèvre qui va apporter tous ses bienfaits.
Le lait de chèvre a une particularité, il est très doux et il a une protéine qui est très efficace sur les rougeurs et les éruptions cutanées.
Yvan BertrandArtisan savonnier Ty’Bulles
Une fois le procédé de saponification accompli, Yvan coule la mixture dans des moules longs et fins, de 3 kg chacun. Une fois refroidis, il pourra les démouler 48h plus tard et les découper avec une machine qui s’appelle une guitare, un peu comme un fil à couper le beurre.
Chaque morceau coupé devra faire 114 grammes et porter un nom caractéristique d’un site de Franche-Comté. “La Batailleuse” pour le savon au lait de chèvre, “Piquemiette” pour la menthe poivrée, “Cascades du Hérisson” pour la bergamote ou encore “Source de la Loue” pour le pamplemousse-mandarine.
D’agréables senteurs à découvrir plus en détail dimanche 11 février dans l’émission "En terre animale" à 12h55 sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté et en avant-première dès le samedi 10 février sur France.tv.