Yvan Bertrand, le passionné de voile qui fabrique des savons à Besançon

Yvan Bertrand s’est lancé dans la confection de savons en mars 2020. Son entreprise Ty’bulles propose des ateliers pour préparer des savons soi-même.

La décision a pu paraître soudaine. Vingt ans en Bretagne, et Yvan Bertrand a mis les voiles. Direction son territoire d’enfance, la Franche-Comté. Avec en tête, une nouvelle aventure : le savon.

Face à la mer

Rien ne le prédestinait à une telle entreprise. Car Yvan et la navigation, c’est un beau roman, c’est une belle histoire. Le Comtois a quitté sa région pour s’installer en Bretagne, à Lorient, et se dédier à cette passion. Se raccrocher à la mer, à cet élément qui n’existe pas en Franche-Comté.

Le Breton d’adoption s’était alors lancé dans une entreprise spécialisée dans l’électronique de navigation, puis dans une deuxième proposant leur installation. Et à côté, bien sûr, il fallait profiter du grand bleu, surfer sur les vagues…puis se doucher, pour se débarrasser de l’eau salée. « A force d’avoir la peau irritée par les gels douches, j’ai commencé à fabriquer du savon moi-même », raconte-t-il. Les bulles émergent dans son esprit.

« La vague du 'do it yourself' »  

Après quelques mésaventures, et un retour sur ses terres natales, Yvan troque les voiles pour les savons. « Je n’avais pas encore 50 ans, il fallait que je le fasse ! », lâche-t-il. Le covid a retardé ses projets : le Bisontin de 52 ans démarre son entreprise en août dernier, en louant un local à Hôp Hop Hop, une association qui occupe temporairement l’ancien hôpital Saint-Jacques. Yvan développe sa gamme de savons.   « Fabriquer des savons procure beaucoup de plaisir : c’est simple, ludique et créatif », explique-t-il. Raison pour laquelle l’artisan propose des ateliers de confection de savons. Il détaille : « Trois ou quatre personnes viennent créer elles-mêmes leur savon. Je leur donne les techniques pour qu’elles puissent les fabriquer chez elles ! ».

Pour confectionner des savons, rien de plus simple

Il faut trois ingrédients : une matière grasse comme de l’huile, une substance alcaline, comme la soude, et des ingrédients pour colorer et parfumer les savons. «  Pour un kilogramme de savon, il faut compter 700g d'huile ou de beurre pour 300g de lessive de soude, qu'on peut trouver dans le commerce »,  indique l'artisan. Ensuite, il suffit de verser la préparation à base de soude dans celle à base de matières grasses (et non l’inverse), en mixant le tout. L’ordre est important. « Attention à la sécurité, il faut porter des gants et des lunettes », avertit le savonnier. C’est l’un des nombreux conseils qu’il délivre à ses apprentis. La réaction chimique se fait en quelques heures, mais il faut ensuite sécher les savons pendant plusieurs semaines afin qu’une partie de l’eau s’en aille. Une saponification à froid, qui permet de conserver la glycérine, un agent hydratant.

 Aux ateliers, ce sont quasi-exclusivement des femmes qui fabriquent les savons. Des personnes qui, assure-t-il, continuent à réaliser leurs cosmétiques par la suite. Yvan le reconnaît : « Je surfe sur la vague du ‘do it yourself’. Les gens ont envie de revenir aux fondamentaux, à des ingrédients qu’ils connaissent. » Le prochain atelier se déroulera le 19 mars 2022 à la Citadelle de Besançon.

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