INSOLITE. "Ce n'est pas le lieu qui fait l'église", le pasteur prêche dans un ancien sex-shop à Besançon

Un temple protestant évangélique a ouvert ses portes dans les locaux d'un ancien sex-shop face à la gare de Besançon (Doubs). Un culte y est désormais célébré chaque dimanche après-midi par un pasteur de Dijon.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Du vice à la vertu, cela pourrait être le sens de cette insolite parabole. Un temple protestant évangélique a en effet ouvert début janvier dans les locaux d'un ancien sex-shop, 4 rue de la Viotte, face à la gare de Besançon (Doubs). "Ce n'est pas le lieu qui fait l'église, sourit Michel Marvane, ce sont les gens qui font l'église". Le pasteur y célèbre désormais un office chaque dimanche après-midi.

Le culte débute à 16h mais déjà des fidèles se pressent dans le nouveau temple aux murs fraîchement repeints. Comme Luc et Françoise Muqa qui découvrent l'endroit. "C'est le bouche-à-oreille qui nous a amenés là", répondent-ils en chœur, ni surpris, ni gênés d'apprendre qu'ils se trouvent dans un ancien "lieu de plaisir". "À Paris, c'est dans un ancien cinéma, assure Françoise. Ce sont des murs, ça ne nous dérange pas". Et son mari d'ajouter : "nous sommes venus écouter la parole de Dieu."

"Le Tabernacle"

Et surtout celle de Michel Marvane. L'homme a fondé "Le Tabernacle" à Dijon (Côte d'Or) en 1992. Également implanté à et Beaune (Côte d'Or), à Nancy (Meurthe-et-Moselle) et à Lyon (Rhône), "Le Tabernacle" fait partie du Conseil National des Evangéliques de France (CNEF) qui représente, selon son site plus de 70% des églises protestantes évangéliques de l'hexagone.

C'est sa nièce et son mari, originaires de Saint-Vit (Doubs) qui cherchaient depuis 4 ans à fonder un temple à Besançon. "C'était un challenge, explique Virginie Maccanin. C'est amusant que ce soit un ancien sex-shop. On l'a choisi surtout parce qu'il était tout proche de la gare et bien desservi par les transports. On a fait beaucoup de travaux pour réaménager l'endroit, refaire les plafonds." Des travaux financés dit-on par des dons. "Les locaux sont loués", tient à préciser également Michel Marvane.

Il existe seulement une dizaine de cultes protestants à Besançon, des petits temples qui réunissent 6 à 800 personnes alors qu'il y a 150 000 habitants dans l'agglomération. On n'est pas dans le Pays de Montbéliard où il y a un passé protestant très fort. L'histoire est plus récente ici.

Michel Marvane, pasteur "Le Tabernacle".

Messages sur les réseaux sociaux

Pour inviter les protestants bisontins à rejoindre leur communauté de prière, Le groupe a multiplié les messages sur les réseaux sociaux. Plusieurs dizaines de protestants ont assisté au premier culte le 7 janvier dernier, une vingtaine ce dimanche 14 janvier.

Certains internautes évoqueraient néanmoins des "dérives" concernant ce groupe évangélique, comme l'a relevé l'Est Républicain (article payant réservé aux abonnés), citant un avis Google. "J'y ai passé plusieurs années. On vous incite à vous couper de vos fréquentations et à croire à des guérisons miraculeuses. On essaye de contrôler vos vies".

Jusqu'à preuve du contraire, "Le Tabernacle" ne figure pas aujourd'hui parmi les mouvements répertoriés et surveillés par la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. "Tout le monde ici est libre de venir ou de partir, assure Gautier Maccanin. Le fait d'appartenir justement à une fédération d'églises reconnue (le CNEF, ndlr) est là pour garantir aux gens qu'il n'y a pas de dérive de ce genre. Et cela protège aussi notre réputation."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information