Un comité anti-fasciste voit le jour à Besançon, « pour sauver la démocratie en danger »

Ils sont militants et s’inquiètent de la montée de l’extrême-droite en France. Pour lutter contre ces idées, ils s’organisent pour faire face « à ce péril », en voulant communiquer et former, notamment les jeunes.

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Un homme âgé, ému, s’insurge : « Je dénonce les exactions de groupes néo-nazis qui sont venus s’exhiber à Besançon, jusque sur la place Jean Cornet, du nom d’un résistant tué par les nazis en septembre 1944 au moment de la libération de Besançon. Chaque année, le Souvenir Français lui rend hommage ainsi qu’aux 4 autres résistants qui ont été exécutés par les nazis à la même période, parmi eux, il y a mon père… On ne peut pas revivre ça ! ».

Pour « ne pas revivre ça », un comité de Vigilance Anti-fasciste a été présenté lundi 6 novembre à la maison des syndicats de Besançon, à Planoise. Ces militants viennent de plusieurs horizons et insistent, ils ont «des priorités d’engagement différentes souvent proches mais pas toujours

Les idées d'extrême-droite ont même infiltré les syndicats

Julien Juif, adhérent de Solidaires

Ils sont déjà syndicalistes, CGT, Solidaires, et militants politiques au NPA, à LFI, Ensemble ! ou ils viennent du milieu associatif comme de SolMiRé, de l’Association des Étudiants de Besançon ou encore de la Ligue des Droits de l’Homme.

"Les idées d'extrême-droite sont partout"

Une préoccupation les réunit : la lutte contre la montée des idées de l’extrême-droite en France, et ailleurs, dans les milieux politiques et même syndicaux. Ils s’inquiètent également « de la pratique de la violence physique qui est revendiquée » raconte Nadine Castioni de Solidaires.

Ces femmes et hommes de gauche énumèrent les actes de violences perpétrés par ce qu’ils appellent «des groupuscules d’extrême-droite », « des néo-nazis ». ! Un exemple d'action : la statue de Victor Hugo a été repeinte en blanc par des militants d'extrême-droite qui la trouvaient "trop noire".

Ils racontent ces faits, qui les inquiètent : des autocollants ou des tags avec des croix gammées sur les murs de Besançon, sans oublier des bagarres pendant les manifestations contre la réforme des retraites, l’agression d’un militant du NPA en marge d’un meeting de Philippe Poutou, ce défilé de néo-nazis, le bras levé dans les rues de Besançon,  

Et ils citent des noms de groupes constitués et répertoriés : « La Cocarde », un syndicat d’étudiants, « Vandales Besac » ou encore « L’Action Française ».

Mieux expliquer, former les jeunes

S’ils constatent que « les idées d’extrême-droite, complètement décomplexée, progressent partout, infusent dans toute la société », ils veulent les combattre par la vigilance. Ils veulent les connaître, les répertorier, communiquer et surtout organiser des formations, notamment en direction des jeunes.

« C’est courant maintenant d’entendre des propos racistes, sexistes. Le Rassemblement National attend son heure. Il est plutôt bien vu dans les classes populaires. » note Nadine Castioni. Julien Juif, lui aussi de Solidaires, renchérit : « Il faut réexpliquer que les idées d’extrême-droite ne sont pas du côté des classes populaires. »

Des objectifs clairs pour combattre 

Dans un communiqué, le Comité explique les raisons de son existence et aussi ses objectifs :

"En proposant la création d’un comité local anti-fasciste, nous proposons de nous mobiliser :

  • pour faire face ensemble à ce péril qui menace notre démocratie ;
  • pour dire notre soutien à celles et ceux qui sont les premières victimes de cette tendance ;
  • pour organiser en commun des débats et des mobilisations pour maintenir la perspective de l’égalité, de l’égalité des droits, de la liberté de pensée, de la sororité/fraternité entre les êtres humains."

La recrudescence de l'antisémitisme

On peut s’étonner qu’il ne soit pas question d’antisémitisme… Alors qu’on assiste, depuis l’attaque du Hamas sur Israël, à une recrudescence des actes antisémites en France, et jusqu’à Besançon, avec des étoiles de David taguées sur les murs de la ville.

Pour Norbert Nussbaum, du NPA, les choses sont claires : « Si on est antifasciste, on est antiraciste et comme l’antisémitisme est une forme de racisme, on est forcément contre l’antisémitisme. »

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