Seulement 11ᵉ du championnat après cinq journées, le FC Sochaux-Montbéliard n’aura pas le droit à l’erreur, vendredi 20 septembre, sur la pelouse d’Aubagne (6ᵉ). Battus deux fois à Bonal depuis le début de saison, les hommes de Karim Mokeddem doivent absolument faire oublier leurs dernières prestations. Victoire impérative.
Oublier la désillusion, le scénario. Repartir de l’avant. Une semaine après son improbable défaite (2-3) face à Nancy au stade Bonal, le FC Sochaux-Montbéliard doit vite réagir, impérativement rebondir ce vendredi 20 septembre sur la pelouse d’Aubagne (6ᵉ).
"On veut retourner très vite sur le terrain pour évacuer la frustration de cette défaite" a dans un premier temps réagi le coach sochalien Karim Mokeddem, ce jeudi 19 septembre, en conférence de presse. "Notre équipe vaut mieux que ça. Nous le savons tous. On vaut bien mieux que ce qu’on a montré dans les vingt dernières minutes de ce match face à Nancy".
Il faut dire qu’en encaissant trois buts coup sur coup après avoir mené 2-0, les Jaune et bleu pouvaient difficilement faire pire dégringolade à domicile, vendredi dernier. Pointé du doigt pour sa gestion, critiqué par certains supporters depuis le début de saison, le nouveau coach sochalien a donc tenu à s’expliquer.
"Il a fallu analyser, comprendre cette fin de rencontre (…) J’ai dû sortir 4 joueurs quasiment en même temps après la 70e minute de jeu" a-t-il affirmé. "Ce n’était pas prévu. Hoggas, Fatar qui revenaient dans le groupe, et Boris Moltenis, touché à l’ischio jambier. On ne l’avait pas anticipé" a reconnu le coach sochalien, dont l’équipe n’a plus gagné depuis le 16 août dernier (victoire 2-0 en face à Quevilly).
Pourquoi ça ne veut pas
Plusieurs facteurs peuvent en partie expliquer ce mauvais début de saison. La gestion de l’effectif d’abord, car depuis son arrivée, l’ancien entraîneur de l’US Orléans n’a jamais pu compter sur la totalité de son groupe. Avant d’affronter Paris 13 Atlético il y a quinze jours, neuf joueurs de l’équipe première étaient d’ailleurs absents, blessés ou suspendus.
❌ Hoggas (suspendu)
— Émilien Díaz (@EmilienDiaz) September 6, 2024
❌ Peybernes (blessé)
❌ Liénard (blessé)
❌ Daho (blessé)
❌ Fatar (blessé)
❌ Koffi (blessé)
❌ Silva (reprise)
❌ Pereira De Sa (reprise)
❌ Fontaine (sélection)
Première pour Mayela, retour de Valette à la place de Pierre. Pas encore de C.Jean. https://t.co/HT1o2f04bv
Certains sont revenus pour la réception de Nancy (Hoggas, Fatar, Silva, Liénard, Peybernes) mais d’autres, ne reviendront sans doute pas tout de suite (Daho, Koffi par exemple). Des joueurs, qui peinent également à trouver des automatismes dans un nouveau schéma de jeu à trois défenseurs qui ne convainc pas tout le monde, loin de là. Jusqu’à présent, Karim Mokeddem persiste. Reste à savoir si les prochains matches lui donneront raison avec ce système.
"Quand on analyse nos matches, on sait qu’on peut évidemment mieux faire" a de nouveau admis l’entraîneur des Jaune et bleu ce jeudi. "Nous avons fait trois, quatre erreurs consécutives face à Nancy. J’étais en colère car ce match avait du sens pour les supporters, pour toute la région. Ce n’était pas n’importe quel match, c’était un derby. On ne peut pas balayer ça d‘un revers de main quand on est des compétiteurs" a-t-il poursuivi.
Aubagne, la surprise ?
Réponse attendue vendredi 20 septembre donc, sur la pelouse du surprenant promu de National 2, Aubagne. Sixièmes du championnat après cinq journées, les hommes de l’ancien sochalien Maxence Flachez ont surpris, en gagnant déjà deux matches à Villefranche et face à Rouen à domicile : "Ce n’est pas une anomalie qu’ils soient là, à ce niveau" a d’ailleurs reconnu Karim Mokeddem en évoquant les qualités du futur adversaire. "Sur ce début de saison, cette équipe montre de belles choses. Ils savent revenir au score quand ils sont menés. Ils voudront gagner, mais nous aussi on veut gagner".
Gagner, Sochaux ne l’a fait qu’une fois depuis le début de saison. Jamais à l’extérieur. Les jaune et bleu n’ont disputé qu’une rencontre en dehors de Bonal et n’avaient pas réussi à l’emporter sur la pelouse de Paris 13 Atlético.
L’occasion se présente à nouveau le 20 septembre, avec de nouvelles intentions, promet Karim Mokeddem, qui a conclu sa conférence presse avec une maxime que nous ne pourrons pas contredire : "Dire fait rire. Faire fait taire".