Contrôlée positive à l'EPO, la montbéliardaise spécialiste du 3000 m steeple au sein de l'Equipe de France d'athlétisme entame des démarches devant le Conseil d'Etat. Elle accuse son beau père de l'avoir dopé à son insu.
La demande de la jeune femme sera examinée par le juge des référés le 3 janvier 2020.
Ophélie Claude-Boxberger championne de France du 3000 m steeple est suspendue provisoirement par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) depuis le 4 novembre. Elle a été contrôlée positive à l'EPO lors d'un contrôle en date 18 septembre. L'échantillon A puis l'échantillon B ont indiqué la présence de la substance dopante dans le corps de la jeune femme âgée de 31 ans.
Le beau-père aurait livré des aveux en garde à vue
Ophélie-Claude Boxberger clame son innocence et assure que son beau-père Alain Flaccus, qui fait partie de son encadrement sportif, lui aurait inoculé une piqûre d'EPO à son insu, alors qu'elle s'était assoupie après un massage. Une version livrée également par Alain Flaccus lors de sa garde-à-vue. La Franc-comtoise a porté plainte pour empoisonnement auprès du tribunal de grande instance de Montbéliard le 17 décembre.
Ophélie Claude-Boxberger dénonce une "machination", et a révélé le passé douloureux qui le lie à cet homme, expliquant avoir des années plus tôt déposé puis retiré une plainte contre lui pour agression sexuelle. Alain Flaccus aurait agi, selon elle, par jalousie, l'athlète entretenant une relation avec le Dr Jean-Michel Serra, licencié la semaine dernière de son poste de directeur du service médical de la Fédération française d'athlétisme.
Une source proche du dossier avait appelé à "la prudence" sur cette version, en évoquant l'hypothèse qu'Alain Flaccus ait fait le choix de "se sacrifier" pour que l'athlète évite une suspension de quatre ans.
Les investigations de l'Agence Française contre le dopage sont toujours en cours
L'Agence française de lutte contre le dopage continue de mener ses investigations préalables à toute sanction définitive, tout comme le Parquet de Paris qui a ouvert une enquête le 14 octobre et qui indiquait mi-décembre que les investigations concernant cette affaire étaient toujours en cours.
Depuis l'annonce de son contrôle positif à l'EPO, la ville de Montbéliard a retiré son soutien financier à l'athlète. "La Ville s'en remet aux instances compétentes et attend les conclusions de l'enquête pour statuer définitivement sur l'avenir de ce partenariat" a expliqué cet automne la Ville de Montbéliard où vit et s'entraîne la jeune femme.