L'information est tombée ce 26 juillet en fin de matinée. Romain Peugeot et la société Nenking ont trouvé un accord concernant le rachat du FC Sochaux-Montbéliard. Les heures qui viennent vont être décisives. On vous explique.
La nouvelle était attendue par des milliers de personnes dans le Pays de Montbéliard et bien au-delà. Même si elle ne fait pas office de libération, elle représente un premier pas très important pour l'avenir du FC Sochaux-Montbéliard.
Selon nos informations, un accord a été trouvé mardi 25 juillet entre Frankie Yau, représentant du groupe chinois Nenking, propriétaire du FC Sochaux, et Romain Peugeot, arrière-petit-fils du fondateur du FCSM, qui souhaitait racheter le club franc-comtois, en grandes difficultés financières et menacé de relégation en National.
Un montage financier était nécessaire pour qu'un accord soit conclu. Il a été longuement discuté. En effet, Romain Peugeot, financier de 33 ans soutenu financièrement par plusieurs collectivités locales, ne disposait que de 8 millions d'euros. Cette somme n'inclut pas le million et demi promis par le Département du Territoire de Belfort et la Ville de Belfort et serait issu d'investisseurs qu'il a mobilisés autour de sa candidature.
Joint par nos soins, ce dernier ne souhaite pas communiquer pour l'instant. Pour rappel, il avait déjà tenté une première fois de racheter le FC Sochaux en 2015, lorsque Peugeot/Stellantis avait souhaité se séparer du club, au grand dam des supporters.
Romain Peugeot nouveau président du FCSM ?
Nenking doit désormais verser rapidement sur le compte du club la somme restante, pour aller jusqu'à 12 millions d'euros. Les deux parties deviendront donc toutes les deux actionnaires du club, avec une majorité de 67% pour Romain Peugeot, selon les chiffres rapportés par nos confrères de France Bleu. Ce dernier pourrait alors devenir le nouveau président du FCSM.
Les négociations se poursuivent pour définir les conditions précises du contrat liant les deux parties. Sur le plan sportif, le compte-à-rebours est toujours en cours. La direction n'a plus que quelques heures pour attester de la somme sur son compte et déposer un dossier devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), dans l'espoir d’être repêché en Ligue 2. Son avis sera consultatif. C'est ensuite au Comité exécutif de la Fédération française de football de trancher. Si tel était le cas, ce qui pour l'heure n'est pas assuré, le travail de reconstruction d'une équipe compétitive sera titanesque, et à réaliser en un temps record.
"Rien n'est joué"
"Cet accord représente un premier soulagement. Il ne reste à présent plus qu’à Nenking à respecter son engagement", a réagi le député du Doubs Nicolas Pacquot (Renaissance). De son côté, Damien Meslot, président du Grand Belfort, parle d'une "excellente nouvelle". Avant d'insister : "Mais rien n’est joué".
En cas de refus d'un maintien en Ligue 2 de la part du Comité exécutif, les actionnaires pourraient quitter le bateau FCSM, selon nos informations. Cela précipiterait le club en dépôt de bilan, avec la perte de son centre de formation, emblème du savoir-faire sochalien.