FC Sochaux. "On est frustré" : à domicile, le FCSM fait match nul face à Orléans pour la dernière du légendaire président Plessis

Vendredi 27 septembre, le FC Sochaux-Montbéliard n'a pas pu se défaire d'Orléans, à Bonal (0-0). Un match nul sans but qui n'arrange pas les Jaune et bleu. Malgré une nette domination, les hommes de Karim Mokeddem restent dans le ventre mou du National. Et disent au revoir à leur président historique, Jean-Claude Plessis.

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L'objectif était annoncé, "décoller à Bonal". Les mots de l'entraîneur du FC Sochaux-Montbéliard, Karim Mokeddem, avant la 7ᵉ journée de National et la réception d'Orléans. L'occasion était parfaite : pour la dernière du légendaire président Plessis, les Jaune et bleu voulaient renouer avec leur public et avec la victoire dans leur antre.

Un succès à domicile qui les fuit depuis la 1ʳᵉ journée, symbole d'un début de saison poussif sur le plan comptable. Verdict ? Vendredi 27 septembre, les Sochaliens ont beaucoup donné, beaucoup tenté, avec des intentions rarement vues cette saison et une kyrielle d'occasions. Mais ils n'ont pas réussi à conclure et doivent partager les points (0-0) dans un match de nul qui ne les arrangent pas.

"On est frustré"

"Ce soir, on est frustré" a réagi le coach du FCSM en conférence de presse, après la rencontre. "Par rapport au contenu, par rapport à notre grosse débauche d'énergie, à notre nombre d'occasions, au fait d'avoir joué la gagne jusqu'au bout et d'avoir acculé l'adversaire sur son but. On a une grosse pensée pour le Stade Bonal".

Devant près de 9 000 spectateurs venus les supporter, Karim Mokeddem, face à son ancienne équipe, avait fait le choix d'abandonner son système préférentiel, un 3-5-2 décrié par une partie des supporters, pour proposer un 4-3-3. Hasard ou relation de cause à effet ? Ses joueurs ont proposé un jeu dynamique, avec un Fatar remuant et un milieu de terrain plus mobile et créatif.

Emmené par un Dimitri Liénard de gala, le FCSM a beaucoup frappé, contrairement aux dernières rencontres. Sans trouver le cadre. D'abord Diego Michel, sur une reprise trop croisée suite à une délicieuse remise de la tête de Fatar. Puis Hoggas et Liénard, qui ont testé de loin les gants du portier orléanais Viot, avant que le capitaine Vitelli, omniprésent ce vendredi soir, ne manque le cadre après un beau coup franc de Liénard, encore lui, repoussé par le gardien.

C'est frustrant et douloureux quand tu mets tous les ingrédients dans l'assiette mais que le plat n'est pas bon. En étant cru, ça fait chier.

Dimitri Liénard,

au micro de France Bleu Belfort-Montbéliard

La domination sochalienne s'est encore accentuée en deuxième période, mais avec la même finalité. "On a mis un tel niveau d'intensité qu'on les a épuisés" a commenté Karim Mokeddem. "On a mis beaucoup d'ingrédients, mais si on n'a pas gagné, c'est qu'il en manque encore. J'ai dit aux garçons que je n'avais rien à leur reprocher ce soir, qu'il fallait lever la tête. Il faut néanmoins régler quelques détails, notamment plus de justesse dans les 30 derniers mètres sur la qualité de passes".

Le poteau de Liénard

Dans les 45 dernières minutes, les Jaune et bleu ont en effet campé dans la moitié de terrain orléanaise, en frappant sans grand succès. Issouf Macalou, entré à l'heure de jeu, s'est notamment montré imprécis alors que Kévin Hoggas a toujours semblé en manque de repères.

Le sort aurait pu tourner sur une magnifique frappe du vétéran Liénard. À la 78e, ce dernier voyait son coup franc renvoyé par le mur. Il reprenait instinctivement de volée, mais son missile fracassait le poteau gauche de Viot, battu. Ultime frisson. Insuffisant. Avec ce match nul, les hommes de Mokeddem stagnent à la 9ᵉ place du classement et voient leurs concurrents à la montée s'échapper. 

Il faudrait qu'on soit un peu plus tueur. Parfois, à l'approche de la surface, on ralentit les courses. Mais si on résout ça, on va gagner un peu plus de match.

Karim Mokeddem,

entraîneur du FCSM

Avec seulement 4 points pris sur 12 possibles à Bonal, le décollage tant espéré n'a pas eu lieu à domicile, malgré de nets progrès offensifs et une vraie solidité défensive. Reste à y ajouter la finition, pour enfin rêver de Ligue 2.

► À LIRE AUSSI : ENTRETIEN. Avant son départ du FCSM, Jean-Claude Plessis, se confie sur le sauvetage miraculeux du club

Dernière pensée pour le président Plessis qui, entouré de légendes du club, n'aura pas assisté à une dernière victoire. Le sauveur du FCSM pourra toutefois se retourner avec le sentiment du devoir accompli. Sans sa reprise du club, à l'été 2023, aux côtés de Pierre Wantiez, les Lionceaux ne seraient pas là aujourd'hui, à espérer un retour en Ligue 2. Il laisse la main à son beau-fils, Clément Calvez.

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