Le décès du maire de Signes (Var), heurté par le conducteur d'un fourgon venu déposer ses détritus dans un espace privé, a mis en lumière le problème des déchèteries sauvages. En Franche-Comté, les forêts deviennent de véritables décharges publiques, au grand dam des maires.
Des sacs poubelle remplis de détritus, des débris de chantiers, des produits ménagers... En forêt, loin des regards indiscrets, certains ne se privent pas pour jeter directement leurs déchets directement sur le bas côté de la route. Et le problème devient de plus en plus récurrent. Et les maires des communes concernées commencent à gronder. D'autant plus depuis le décès de Jean-Mathieu Michel, le maire de Signes (Var), décédé après avoir protesté contre un ouvrier venu décharger ses gravats dans un terrain privé.
En Franche-Comté, en lisière de bois, la situation reste la même : chaque jour, de nouveaux sacs en plastique s'amassent. Les piles de détritus deviennent de plus en plus importantes : "Le problème est devenu flagrant depuis le début de la facturation au poids", explique un couple de Thoraise (Doubs), dont le domicile se trouve à proximité de la forêt.
75 000 euros d'amende pour les professionnels
Autre souci : les horaires d'ouverture des déchèteries publiques. "Elles ferment de bonne heure. A 16 heures, nous ne pouvons plus y accéder. Pour les professionnels du BTP, il est impossible de quitter un chantier avant cette heure-là", explique un ouvrier.
Face à cette situation, les maires n'ont, pour le moment, d'autres choix que d'appliquer la loi. C'est à dire réprimander : pour un particulier qui jette un sac poubelle, la contravention se limite à 75 euros. Pour un professionnel pris sur le fait, la peine peut atteindre deux ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.