Au lendemain de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, l'ex-député de la première circonscription de la Haute-Saône et maire de Vesoul, Alain Chrétien, a lancé un appel à l'unité des partis "traditionnels", du centre gauche à la droite, pour faire barrage au Rassemblement national.
Alors que le département de la Haute-Saône a majoritairement voté pour le Rassemblement national (45,80 % des voix), le maire (parti Horizons) de Vesoul, Alain Chrétien, espère faire front contre l'extrême droite lors des élections législatives le 30 juin prochain. L'ancien député (2012-2017) du département a appelé à l'unité des partis "traditionnels, du PS jusqu'aux Républicains, en passant par Renaissance, UDI, le MoDem" en Haute-Saône.
Alain Chrétien appelle à une "candidature unique" de l'ensemble des partis politiques cités. "Il faut que chacun des partis accepte de dialoguer et de travailler ensemble pour trouver un accord d'ici 48 heures", a annoncé le maire de Vesoul, au micro de notre journaliste Emmanuel Rivallain. Comme beaucoup de membres de la classe politique locale, l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale l'a surpris. "C'est une décision un peu hâtive, il aurait été nécessaire d'avoir plusieurs jours de réflexion. Notre vie politique a besoin de sérénité".
"L'heure est trop grave"
Questionné sur une potentielle candidature de sa part, l'élu répond : "C'est une hypothèse, je ne la rejette pas, mais ce n'est pas celle que je privilégie". Alain Chrétien insiste sur l'importance de trouver un accord dans un premier temps. "Les guerres de personnes n'ont plus aucune justification, l'heure est trop grave. Est-ce que nous voulons, oui ou non, le 8 juillet prochain un gouvernement Bardella ?", déclare le maire de Vesoul.
► À LIRE AUSSI : DATA. Élections européennes : comment le Rassemblement national a progressivement conquis la Bourgogne-Franche-Comté
Alain Chrétien a déclaré avoir contacté les deux sénateurs, ainsi que le président du département pour trouver une coalition face au Rassemblement national, "sinon, nous allons directement à la défaite".