Notre journaliste Sarah Rebouh vous fait vivre la première journée du procès en appel de Nicolas Zepeda, accusé de l'assassinat de son ex-petite amie Narumi Kurosaki en 2016, depuis le Palais de justice de Vesoul. Découvrez notre direct dans cet article.
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Le procès en appel de Nicolas Zepeda est reporté à jeudi 23 février, 9h.
11h05 : L'audience reprend. Le procès va pouvoir enfin débuter... ou pas. Me Bresson prend la parole : "Nicolas Zepeda nous a indiqué qu'il avait un avocat choisi, Me Portejoie Renaud (ndlr, du barreau de Clermont-Ferrand), lequel a accepté le mandat. Il sollicite un délai d'une journée complète pour préparer la défense de monsieur Zepeda". L'avocat général Etienne Manteaux se dit favorable à cette demande. La cour se retire pour délibérer.
10h55 : L'audience n'a toujours pas repris. Des discussions ont lieu entre Me Bresson, avocate de la défense commise d'office, et le père de Nicolas Zepeda. Le procureur et les avocats sont ensuite convoqués par le président pour une réunion à l'abris des regards. Le procès va-t-il pouvoir reprendre ? Le suspens demeure sur la suite des événements.
"C'est proprement scandaleux"
9h16 : L'information est confirmée. Me Antoine Vey, du barreau de Paris, ne défend finalement pas Nicolas Zepeda. Le président prend la parole. Me Catherine Bresson, du barreau de Besançon, est commise d'office pour la défense de monsieur Zepeda. "Mon client n'entendait plus maintenir mon mandat. La situation actuelle m'empêchera en conscience d'assurer sa défense", a expliqué Me Vey dans un courrier envoyé au président, daté du 18 février dernier. L'audience est suspendue jusqu'à 10h15.
"C’est une nouvelle injure qui est faite aux parties civiles et à la famille de Narumi. C'est proprement scandaleux. J'ose le dire, très choquant. Nous n'avons pas à composer avec les turpitudes de la défense", lance Me Sylvie Galley, avocate de la famille de Narumi Kurosaki, après la suspension. "C'est très rare de voir ça aux assises. Du quasi jamais vu", nous explique quant à lui Me Randall Schwerdorffer, avocat d'Arthur Del Piccolo. Il tacle la stratégie de la famille Zepeda. "Le problème, c’est sa ligne de défense... Qu’on essaie de nous faire croire que Narumi serait cachée quelque part depuis 2016… Cette stratégie est toxique, mais rien ne sera épargné à la famille de Narumi, ni à Arthur del Piccolo".
La famille de Narumi Kurosaki et son petit ami Arthur Del Piccolo, devant le palais de justice de Vesoul :
9h10 : L'audience est ouverte. Nicolas Zepeda s'installe dans le box des accusés. Le banc de la défense est vide.
9h06 : Une rumeur se diffuse et les discussions vont bon train entre les journalistes, depuis la veille au soir. Me Antoine Vey, pourrait finalement ne pas représenter Nicolas Zepeda. Impossible de vérifier officiellement cette information mais pour l'heure nous ne l'avons pas encore vu aux abords du palais de justice et dans la salle d'audience. Le procès n'a toujours pas débuté et prend déjà du retard.
9h : Arthur Del Piccolo, le petit ami de Narumi Kurosaki au moment de sa disparition en 2016, est installé à côté de la famille de la victime sur les bancs de gauche. Il jette des regards froids sur sa droite. A seulement un mètre, de l'autre côté de l'allée centrale, se trouvent le père et la mère de l'accusé. Une horde de journalistes attend depuis plusieurs minutes au milieu de la salle d'audience l'arrivée de la cour.
8h45 : Le palais de justice de Vesoul a ouvert ses portes à 8h15. Les parents de Nicolas Zepeda sont installés au premier rang, dans la salle d'audience aux boiseries sombres. Dehors, les journalistes se pressent aux abords de l'entrée latérale pour intercepter l'arrivée du véhicule carcéral transportant Nicolas Zepeda.
"Mon fils va bien. Je suis confiant, très confiant. Ce nouveau procès c’est l’occasion de dénoncer toutes les incohérences de cette affaire", nous a confié le père de l'accusé avant le début des débats. La veille, son interview pour les médias chiliens a tourné en boucle à la télévision locale. Il y a dévoilé une partie de la ligne de défense de son fils. Il ne devrait pas y avoir d'aveux ce mardi. La famille Zepeda clame toujours l'innocence de Nicolas et s'en prend à Arthur Del Piccolo, le petit ami de la victime au moment des faits, constitué partie civile et pourtant innocenté par les enquêteurs.
Le procès en appel de Nicolas Zepeda, accusé de l'assassinat de son ex-petite amie Narumi Kurosaki en 2016 à Besançon, s'ouvre ce mardi 21 février au Palais de Justice de Vesoul. Sous les yeux de nombreux journalistes de France, du Chili mais aussi du Japon, l'accusé condamné en première instance à 28 ans de réclusion criminelle en 2022, se présente une nouvelle fois face à la justice française.
Le jeune homme de 32 ans doit d'abord être interrogé sur sa personnalité, au premier jour d'un procès qui pourrait durer jusqu'au 8 mars en fonction de l'avancée des débats.
Nicolas Zepeda va-t-il avouer les faits reprochés ou continuera-t-il à nier fermement son implication dans l'assassinat de Narumi Kurosaki, étudiante japonaise dont le corps n'a jamais été retrouvé ? Il risque une peine de prison à perpétuité.
ARCHIVES. De la disparition de Narumi Kurosaki à la condamnation de Nicolas Zepeda pour assassinat :
Cette semaine, suivez en direct les débats en cours à l'intérieur de la salle d'assises du procès de Nicolas Zepeda. Rendez-vous chaque matin sur l'article "DIRECT" de notre site internet.
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