Un total de 25 associations, partis politiques et organisations syndicales appellent à un rassemblement ce samedi à 11 heures devant le monument aux morts de Clairvaux-les-Lacs.
La liste des signataires est longue. Des associations, comme celle des Anciens combattants et amis de la Résistance du Jura. Des ONG : ATTAC, Amnesty International. Des syndicats : la CGT, CFDT. Et des partis politiques : Europe Écologie-Les Verts, la France Insoumise Jura, le Parti communiste ou encore le Parti socialiste. Tous appellent à un rassemblement ce samedi 24 juin 2023 à 11 heures devant le monument aux morts de Clairvaux-les-Lacs.
Deux semaines après avoir été déposées dans des boîtes aux lettres de Clairvaux-les-Lacs (Jura), les tracts néonazis ont laissé des traces. Un point presse était organisé jeudi 22 juin pour dire que "le racisme, le nazisme et l'homophobie n'ont pas leur place", a déclaré Lakdar Benharira, président de SOS Racisme du Jura, à nos journalistes présents sur place. "C'est une agression de la République, une régression de nos valeurs", a-t-il dénoncé.
"Ce vent de haine, on doit y répondre"
"C'est un acte totalement illégal" qui "salit la mémoire des résistants", tonne Willy Bourgeois, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste du Jura.
"Ce vent de haine qui se dilue, on doit y répondre", affirme Lakdar Benharira. "On ne doit pas laisser passer". Même son de cloche du côté du Parti Socialiste. "L'Etat doit prendre la mesure de ce qui se passe sur le territoire national", déclare Willy Bourgeois. "Il doit mettre tous les moyens à sa disposition pour le voir supprimer" le site qui diffuse le tract.
La distribution des tracts néo-nazis avait suscité un vif émoi à Clairvaux-les-Lacs et même au-delà. La maire avait annoncé son intention de porter plainte. Elle avait assuré ne pas avoir connaissance de l'existence de profils nénonazis dans le village de près de 1500 habitants.
L'enquête est toujours en cours. Les auteurs auraient été repérés sur les images de vidéosurveillance.
Une campagne de propagande plus large
La commune jurassienne n'était pas la première visée. Le 5 juin, 17 mairies du Finistère avaient reçu ce même tract. Quelques jours plus tôt, ce sont plusieurs centaines de Normands, près de Rouen, qui en avaient été les destinataires. Un tract qui renvoie à un profil sur le réseau social "Gab", plateforme devenue bastion de l'ultra-droite américaine.