Mariage PSA-Fiat-Chrysler : "pas de nécessité de supprimer des marques" ni de fermer des usines, assure la direction

Invité sur le plateau de BFM Business ce vendredi 8 novembre, Carlos Tavares, patron de PSA, s'est voulu rassurant sur l'avenir des marques françaises. Il n'a toutefois pas réagi sur d'éventuelles suppression de postes qu'une fusion avec Fiat-Chrysler pourrait entraîner.

Le patron du constructeur automobile français PSA, Carlos Tavares, a affirmé vendredi 8 novembre, qu'il ne voyait "pas de nécessité de supprimer des marques" dans la future entité qui découlera de la fusion envisagée avec l'italo-américain Fiat Chrysler (FCA). Le directeur général a réitéré son intention de ne pas fermer d'usines.

La semaine dernière PSA et Fiat-Chrysler ont annoncé être tombés d'accord sur le principe d'une fusion pour créer un géant mondial de l'automobile. La nouvelle entité deviendrait le n uméro 4 mondial du secteur avec 8,7 millions de véhicules vendus par an sous les marques Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot et Vauxhall. 

M. Tavares a reconnu que l'un des enjeux serait de "bien gérer leur complémentarité". "Je ne vois pas de nécessité de supprimer des marques car elles ont toutes leur histoire et toutes leur force", a-t-il ajouté, dans une interview sur le plateau de BFM Business.

Pas de réponse sur d'éventuelles suppressions de postes


Carlos Tavares a également confirmé qu'aucune fermeture d'usine n'était prévue, citant l'exemple du rachat d'Opel en 2017 : "Lorsque nous avons pris le contrôle d'Opel, la situation était bien plus critique. Avec Opel, nous sortions de 20 ans de pertes accumulées et nous avons su redresser cette entreprise sans fermeture de site. Là, FCA est une entreprise en bonne santé", a-t-il indiqué.
 

M. Tavares a néanmoins pointé "l'inflation" de réglementations "absolument considérable" en Europe qui crée une "augmentation des coûts" pour les constructeurs automobiles. "Les marges dans l'industrie automobile sont en permanence sous pression et il faut en permanence chercher la productivité", a-t-il expliqué, sans répondre précisément sur d'éventuelles suppressions de postes.

PSA et FCA ont évalué à 3,7 milliards d'euros les économies générées par leur rapprochement, pour une société dont le chiffre d'affaires consolidé est évalué à 170 milliards d'euros.

"Il faut se préparer en diluant (dans un groupe plus important, NDLR) les énormes coûts de recherche et développement que nous avons en ce moment et en nous donnant un effet volume sur l'achat des éléments électriques notamment des batteries", a affirmé M. Tavares pour justifier le projet de fusion, estimant à plus de "cinq milliards d'euros" les investissements technologiques nécessaires sur dix ans.
 
Mariage PSA - Fiat-Chrysler : craintes ou espoirs ?
L'avenir de PSA sera évoqué lors d'un débat dans "Dimanche En Politique" à 11 h 25, ce dimanche 10 novembre.
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