Dans la nuit du 5 au 6 décembre, un mouton a été tué dans une attaque pour laquelle "la responsabilité du loup ne peut être écartée", selon la formule. C'est la 11e attaque dans la Nièvre en 2023.
Est-ce bien un loup qui a tué un mouton, début décembre à Nolay (Nièvre) ? En tout cas, "la responsabilité du loup ne peut être écartée", selon la formule utilisée par la préfecture de la Nièvre ce 19 décembre.
Le troupeau a été attaqué dans la nuit du 5 au 6 décembre. Des agents de l'OFB (office français de la biodiversité) ont procédé à un constat sur place.
Il s'agit, selon le comptage de la préfecture, de la onzième attaque supposée d'un loup pour cette année 2023. Le 27 octobre dernier, nous vous parlions déjà d'une attaque en plein jour, à Millay dans le sud du Morvan. Un mouton était mort, deux autres blessés.
Canis lupus, de retour en Bourgogne
Cela fait quelques années que le loup, canis lupus de son nom latin, est revenu en Bourgogne. La Nièvre est relativement épargnée par rapport au département voisin de Saône-et-Loire. En ce moment, la zone la plus touchée est le triangle Creusot-Couches-Charolles. Depuis mai 2023, date de l'abattage d'un premier loup, plus de 50 attaques ont été recensées, confirmant qu'un autre loup est actif sur place.
En outre, après le tir de mai, un second loup a été tiré le 4 décembre dernier sur la commune de Morey. Mais il n'a pas été retrouvé. Blessé ? Mort ? Impossible d'en être sûr pour l'instant.
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Il faut aussi savoir que loup est un animal nomade : il parcourt généralement 10 à 15 kilomètres par jour, mais est capable de courir 70 kilomètres en une nuit ! Difficile donc de savoir si le loup de Nolay (Nièvre) est le même, ou pas, que celui (ou ceux) de Saône-et-Loire, ni s'il s'agit du même individu que celui suspecté de l'attaque du 27 octobre dans le sud du Morvan.
Côté Saône-et-Loire, le préfet Yves Séguy a présidé une réunion, ce 19 décembre en préfecture, avec les acteurs du "comité loup" du département.