Un éleveur de bovins a été tué par des gendarmes venus l’interpeller à Sailly, en Saône-et-Loire, samedi 20 mai 2017. Le préfet monte au créneau pour défendre le travail des forces de l’ordre.
Jérôme Laronze, 37 ans, était activement recherché, suite à un contrôle vétérinaire qui s’était très mal passé.Ce jour-là, l’agriculteur avait foncé avec son tracteur sur les forces de l'ordre qui accompagnaient les inspecteurs des services sanitaires. Puis, il était parti en cavale pendant neuf jours. Dans l’après-midi du samedi 20 mai, l’éleveur avait été localisé par les gendarmes. Quand les militaires se sont approchés, Jérôme Laronze a foncé sur eux. Les gendarmes ont alors ouvert le feu à plusieurs reprises, en expliquant qu’ils se sentaient menacés.
Ce drame a suscité une grande émotion dans le milieu agricole. Plusieurs syndicats ont déploré le fait que les agriculteurs se retrouvent "seuls face à la pression administrative et la peur du contrôle alors que les exigences sanitaires, environnementales sociales, sociétales augmentent sans cesse".
Un éleveur de bovin a été tué par deux gendarmes venus l’interpeller à Sailly, en Saône-et-Loire, samedi 20 mai 2017. Le préfet monte au créneau pour défendre le travail des forces de l’ordre.
"Nous devons tirer les leçons de ce qui s’est passé"
Le caractère dramatique de cet évènement explique l’émotion qui est grande, mais cela n’est pas une raison pour mettre en cause le travail des deux gendarmes, déclare le préfet de Saône-et-Loire qui a fait une mise au point mercredi 24 mai 2017."Nous devons faire mieux, tirer les leçons de ce qui s’est passé, voir peut-être à quel moment on aurait pu faire différemment. Cela ne veut pas dire remettre en cause les agents, mais voir comment améliorer nos procédures", a précisé Gilbert Payet.
Le préfet a affirmé "sa volonté de continuer à travailler avec la Chambre d’agriculture et l’ensemble des organisations professionnelles pour renforcer l’accompagnement des agriculteurs en difficulté et proposer des mesures de nature à donner des marges supplémentaires dans l’organisation des contrôles et les suites données à ceux-ci". Ces propositions seront transmises dès la semaine prochaine à Jacques Mezard, ministre de l’Agriculture, qui suit personnellement ce dossier, indique la préfecture de Saône-et-Loire.
Enfin, Gilbert Payet "salue la dignité et l’esprit de responsabilité des membres de la famille de Jérôme Laronze et appelle chacun à respecter leur deuil".