Ils cherchent toujours à savoir ce qui est arrivé à Anthony Lambert. Plus d'un an après la mort de ce jeune adolescent de Saône-et-Loire, les membres de l'association "La vérité pour Anthony" organisaient ce vendredi 17 mars une assemblée générale. Le but : poursuivre la mobilisation et continuer à faire parler du dossier.
Il avait disparu avant d’être retrouvé sans vie et nu dans un champ en janvier 2022. Depuis, le combat continue pour déterminer les circonstances de la mort d’Anthony Lambert, ce jeune adolescent de 17 ans. Ce vendredi 17 mars, l’association "La vérité pour Anthony" organisait son assemblée générale à Saint-Julien-de-Civry (Saône-et-Loire) pour faire le point sur l’avancée de l’enquête.
70 personnes étaient présentes pour l’occasion, membres de l’association comme non adhérents. Elles ont pu poser leurs questions à l’un des deux avocats du cabinet Seban en charge du dossier : Me Antoine Sauvestre-Vinci. "Le fait que l’avocat vienne donne de la visibilité à l’association. On préfère que ce soit lui qui réponde. Nous, on ne sait pas grand-chose. C’était important de se réunir pour montrer qu’on a travaillé, qu’on n’a pas oublié Anthony", assure Anne-Marie Laveder, présidente de "La vérité pour Anthony".
Un retour positif des investigations pour la rentrée 2023 ?
Prudent en raison de l’enquête en cours, l’avocat a tout de même expliqué que des actes d’instruction ont été demandés le 2 novembre dernier à la juge de Chalon-sur-Saône en charge de l’affaire. Le 10 novembre, cette dernière a accepté la demande. "L’avocat a bon espoir d’un retour de ces investigations en cours. Il espère des résultats pour la rentrée 2023", confie Anne-Marie Laveder.
L’assemblée générale a également accueilli une ancienne éducatrice qui a connu Anthony Lambert quelques semaines avant sa disparition. "On a demandé qu’elle nous fasse le portrait de ce garçon. Le portrait qui en avait été fait été épouvantable. On parlait d’un jeune manipulateur, violent agressif. Elle nous a décrit un adolescent joyeux, plein de projets, pudique et soucieux de son look".
Continuer à faire parler du dossier
Si l’organisation d’une assemblée générale annuelle est une obligation légale pour n’importe quelle association, la réunion d’hier était aussi l’occasion de continuer à évoquer l’affaire Anthony Lambert, plus d’un an après son décès.
L'avocat Didier Seban avait dit que l’affaire Anthony démarrait comme un cold case. On est sûr que c’est la mobilisation et le fait d’en parler et d’en parler encore qui va obliger l’enquête.
Anne-Marie Laveder, La vérité pour Anthony
Parmi les personnes présentes, le chroniqueur judiciaire Dominique Rizet. "On s’aperçoit que plus on est mobilisé, plus on parle d’Anthony, plus on a de chances de voir l’enquête se faire et aboutir. Il n’y a rien de pire que de ne pas en parler. L’oubli, c’est ce que nous craignons tous".
Pour continuer à faire vivre le dossier et déterminer les circonstances de la mort d’Anthony Lambert, l’association compte poursuivre la mobilisation. Le 13 mai prochain, Bernard Thévenet, parrain de "La vérité pour Anthony", organisera une randonnée en vélo dans le Charolais Brionnais pour obtenir des fonds. "Il nous a laissé un mot d’encouragement pour l’assemblée. ‘Gardez confiance et courage, malgré les écueils, le but sera atteint’".
Une vente de muguet devrait être également organisée par l’association le 1er mai prochain.