Une cinquième plainte pour viol et agression sexuelle a été déposée à l'encontre de Sébastien Cauet, jeudi 8 février. À France 3 Bourgogne, Julie, la plaignante originaire de Saône-et-Loire qui avait révélé l'affaire, se dit "pas du tout étonnée" que les témoignages de victimes présumées se multiplient.
Sa voix tremble, menace, à chaque mot, de se briser. "Tout ça me travaille beaucoup", admet-elle simplement. "Tout ça", c'est le cyclone judiciaire et médiatique au cœur duquel elle, Julie, est plongée depuis près de trois mois. Le résultat de sa plainte pour viol et agression sexuelle, déposée le 18 novembre 2023, à l'encontre de Sébastien Cauet.
L'animateur, vedette de NRJ, avait immédiatement été suspendu des ondes. Lui qui avait dès le début clamé son innocence a vu sa défense, au fil des semaines, toujours un peu plus mise à mal. Car, depuis Julie, pas moins de quatre autres femmes ont tour à tour déposé plainte. La dernière en date l'a fait il y a quelques jours seulement, jeudi 8 février.
"Ça ne m'a pas du tout étonné"
Rien qui ne surprenne in fine la première plaignante, originaire de Saône-et-Loire, dont France 3 Bourgogne avait alors relayé le témoignage. "Je vais vous le dire franchement : ça ne m'a pas du tout étonnée que d'autres parlent. Moi, je suis la petite campagnarde du 71. S'il a pu me le faire... il y a du monde, à Paris. Il a pu le faire à d'autres."
Il faut que la parole se libère. C'est inadmissible d'user de son pouvoir pour avoir ce genre de comportement, parvenir à ses fins...
Julie,accusatrice de Sébastien Cauet
La dernière plaignante en date, quadragénaire, impute à Sébastien Cauet des faits qui se seraient produits dans les années 1990 - plus de 15 ans avant Julie, donc. "Moi, j'ai gardé ça 10 ans et je me dis que ça fait déjà beaucoup, tellement j'en ai souffert", soupire cette dernière. "Mais ce témoignage, et ceux des autres, ça remonte à des années et des années. Je n'ose même pas imaginer leur état."
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Elle se dit toutefois "soulagée" que d'autres victimes décident de témoigner. "Je ne dirais pas que je suis contente, parce qu'il y a de plus en plus de femmes qui ont été abusées et ce n'est pas ce que j'espérais. Mais si c'est grâce à moi qu'elles ont décidé de parler, ça me fait chaud au cœur. C'est déjà un grand pas."
Entendue par la brigade des mineurs lundi prochain
Pour rappel, Julie accuse l'animateur de l'avoir forcée à lui pratiquer des fellations à plusieurs reprises, en 2014 et 2022. À l'époque des premiers faits qu'elle décrit, la jeune femme est encore mineure.
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Elle l'affirme sans détour : l'affaire a bouleversé sa vie, au point qu'elle tente par deux fois de se suicider. Son objectif, désormais, est de "remettre les choses au clair" afin que la parole des victimes soit enfin prise en compte. "Qu'elles témoignent, c'est fantastique, car ça prouve qu'on est toutes capables de parler de ce qu'il s'est passé. Ça prouve aussi que ces gens-là n'ont pas le droit de nous faire du mal, malgré tout le pouvoir qu'ils ont."
La prochaine étape aura lieu lundi 19 février. Julie doit alors être entendue par la brigade des mineurs. "Ça ne m'enchante pas, car je vais devoir tout réexpliquer de A à Z, comme si je venais à nouveau porter plainte. Mais si je dois en passer par là, eh bien je le ferai." De son côté, Sébastien Cauet nie toujours en bloc. Dans des messages vocaux postés sur son canal de diffusion Instagram, il a dénoncé un "complot" et assuré se "battre très fort pour que la vérité éclate", rapporte Le Parisien.