Le départ de la 16ème Transat Jacques Vabre sera donné ce dimanche 29 octobre 2023. Plus de 50 navires prendront le large pour rallier la Martinique, avec, à bord de l'un d'entre eux, le jeune skipper bourguignon Erwan Le Draoulec.
De nom, il a tout d'un Breton. Et pourtant, Erwan Le Draoulec est un pur enfant de Bourgogne. Du haut de ses 26 ans, le skipper s'apprête, ce dimanche 29 octobre, à quitter le port du Havre (Seine-Maritime) pour la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre.
"Il fallait croire que c'était possible"
Né à Mâcon, le jeune homme a grandi à Charolles, en Saône-et-Loire. Ce sont ses vacances à l'océan qui lui donnent le goût de la voile. "Je n'ai jamais rêvé d'autre chose", confiait-il à France 3 en 2018. "D'abord en le gardant pour moi, parce que quand j'étais au lycée en Bourgogne, je ne pouvais pas en parler à grand monde : il fallait d'abord savoir ce que c'était. Il fallait croire que c'était possible."
"Petit à petit, en naviguant, j'ai rencontré les "très bons" et je me suis rendu compte qu'ils étaient assez normaux, qu'il ne fallait peut-être pas être un super-héros pour y arriver."
Erwan Le Draoulec,à France 3 en 2018
C'est en 2012, à 15 ans, qu'il effectue sa première course. Puis il multiplie les compétitions jusqu'à la consécration en 2017 : il devient alors le plus jeune vainqueur de la mini Transat. Depuis, plus rien ne l'arrête : l'an dernier, il termine quatrième de la Solitaire du Figaro et remporte, en 2023, la mythique Fastnet.
Quant à la Transat, il s'agira, cette année, de sa deuxième participation. Il a déjà tenté l'aventure en 2021 - il était arrivé 13ème en Class40, catégorie de voiliers monocoques d'une douzaine de mètres dans laquelle il concourre à nouveau en 2023. "Je fais partie des petits nouveaux sur le circuit, des très jeunes", souligne-t-il. "Mais tout a été mis en place pour qu'on puisse espérer faire un très bon résultat. Nos concurrents le savent, donc je pense qu'on fait peur à quelques-uns et ça me va très bien !"
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Cette fois-ci, il fera équipe avec Tanguy Leglatin. De quoi lui permettre de dormir un peu plus qu'en solitaire... mais pas question de se reposer sur ses lauriers pour autant. "L'intensité que vont mettre les concurrents va être assez élevée. C'est toujours un rythme costaud à tenir et mine de rien, même si on se repose plus, c'est quand même pas beaucoup, pendant 20 jours, vu les efforts qu'on va faire."
Un début de Transat agité
Le départ de la course a été quelque peu chamboulé par les conditions météo, notamment le vent, qui sévissent en Normandie. Les navires en catégorie Class40 et Ocean Fifty devront faire un détour par Lorient avant d'aborder les eaux de l'Atlantique. Les IMOCA, eux, vont devoir attendre que la météo se montre plus clémente avant de prendre le large.
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Pour rappel, plus de 200 marins participent à cette édition de la Transat, qui fête en 2023 ses 30 ans. Ils prendront le chemin de la Martinique où aura lieu l'arrivée, pour la deuxième année consécutive, de cette course qu'on surnomme "La Route du Café".