Le joueur de 21 ans a marqué les esprits en marquant le dernier but face à Montpellier, mardi 28 janvier. Rencontre avec la belle promesse du football belfortain.
21 printemps, et un bel hiver. Le jeune Maxime Loichot, milieu de terrain à l’ASM Belfort, connaîtra les quarts de finale de la Coupe de France. Face à Montpellier, son dernier tir au but a mené l’équipe, jusqu’à la victoire, mardi 28 janvier. Score final : 5-4, grâce à un bel arrêt du gardien Eddy Ehlinger.
Dès les premiers mots, le jeune homme apparaît calme, posé. Loin de la ferveur du stade d’hier, l’émotion demeure cependant vive. « Je ne rappelle presque plus de rien », commence-t-il. « J’ai choisi mon côté, j’ai pensé très fort à ceux que j’aimais, et c’est passé. » Maxime parle des tirs de la veille, en entraînement, deux tentatives ratées à l’endroit même où il réussira à marquer le lendemain. « C’est le petit clin d’œil de cette histoire », évoque-t-il, malicieux.
Le cri de guerre
Le tir, en pleine lucarne, signe la délivrance. Euphorie. Maxime court, sans direction apparente, saute dans les gradins, dans les bras des spectateurs, puis rentre dans les vestiaires « pour le cri de guerre ». Le sourire aux lèvres, la fatigue s’oublie vite malgré la courte nuit. Porté par le public, Maxime reste ébahi : « D’habitude, on ne joue pas devant 5000 mais devant 150 personnes ».
Ancien du FC Sochaux-Montbéliard, l’enfant du pays raconte ses débuts, ses quinze années de souvenirs dans le club de ses terres. Il narre son rêve d’enfant de réussir une carrière professionnelle à Sochaux. Un pincement au cœur lorsqu’à 20 ans, le FCSM ne lui propose pas de contrat. Mais le lionceau retombe sur ses pattes. C’est l’ASM Belfort qui lui tend les bras, à lui et à son petit frère.
« Les Mbappé, les Neymar »
A la lecture du journal, une pointe de fierté. Les Belfortains tirent à eux la couverture. « Inoubliable ! », titre L’Est Républicain en Une. Maxime reste modeste : « Mes proches seront encore plus fiers que moi je ne le suis ».
Maxime se projette, guilleret : « Jouer contre Paris, ou Marseille, en tout cas, remplir Bonal, ce serait la folie ». Des étoiles dans les yeux, le joueur de l’ASM Belfort cite « les Mbappé, les Neymar ». Même sans « aucune chance de passer », le milieu de terrain aimerait rencontrer les plus grands, et peut-être, un jour, les rejoindre.