L'agresseur du généraliste de SOS Médecins Auxerre (Yonne) comparaissait ce mardi 1er octobre devant le tribunal correctionnel. La peine a été mise en délibéré et sera connue le 5 novembre prochain.
Il faudra encore attendre un mois. Ce mardi 1er octobre, l'agresseur du généraliste de SOS Médecins Auxerre (Yonne) comparaissait devant le tribunal de correctionnel. Au terme de l'audience, la décision a finalement été mise en délibéré. Elle sera connue le 5 novembre prochain.
La peine pourrait toutefois s'avérer bien supérieure à celle demandée par le parquet lors de la première audience (six mois de prison avec sursis). Cette fois, ce sont en effet 12 mois de prison ferme qui ont été requis.
Blessé au thorax, à la hanche et au poignet
Pour rappel, les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés le 15 décembre 2023. L'homme accompagne alors sa conjointe à SOS Médecins. L'attente l'ayant a priori énervée, la femme tente de s'introduire dans le cabinet du praticien, le docteur Djemma, puis, lorsque celui-ci lui refuse l'accès, le couvre d'insultes.
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Le médecin est alors frappé à plusieurs reprises à coups de pieds et tombe au sol. L'agresseur n'est arrêté que par l'intervention d'autres patients présents dans la salle d'attente. Il est finalement interpellé par la police et placé en garde à vue, d'où il ne sort que le lendemain.
Blessé au thorax, à la hanche et au poignet, le médecin écope quant à lui de dix jours d'arrêt de travail. Il porte plainte, ce qui entraîne une première audience le 29 avril 2024 dans le cadre d'une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité. La juge refuse néanmoins de s'aligner sur les demandes du parquet et décide de renvoyer l'agresseur devant le tribunal correctionnel.
Un collectif de soutien devant le tribunal
Entre 30 et 35 personnes, membres du collectif "Touche pas à mon médecin", se sont réunies devant le tribunal d'Auxerre à l'occasion de l'audience. "Nous demandons à la justice une peine sévère pour la sécurité de nos médecins, que ça ne se reproduise jamais", a déclaré à France 3 Patricia Triboulet, membre du collectif.
De son côté, le docteur Djemma a déploré après l'audience une "situation grave, parce que le prévenu ne reconnaît pas la vérité. Il suffisait de reconnaître la vérité et de s'excuser, mais non, il ne l'a pas fait. Donc qui dit que ce prévenu ne va pas recommencer ?"