En août 2021, un ancien salarié de l'élevage des Tremblats II, à Annay-sur-Serein (Yonne), accusait le site de mauvais traitements envers les animaux. Son témoignage, images à l'appui, avait été diffusé par l'association L214. Le procès de l'élevage se déroule ce jeudi 21 mars au tribunal d'Auxerre.
Des coups de tournevis sur les truies, de queues coupées à vif, ou encore des dents arrachées à la tenaille.
Ce sont les actes de maltraitance envers les cochons dont avait témoigné l'un des anciens salariés de l'élevage des Tremblats II, à Annay-sur-Serein (Yonne). Ce dernier, prénommé Gregory, s'était exprimé à visage découvert pour l'association L214 en août 2021.
Quatre personnes et une personne morale, la société, seront entendues ce jeudi 21 mars pour mauvais traitements envers un animal au tribunal d'Auxerre, ce jeudi 21 mars à 13h30.
Un procès déjà renvoyé
L'association de protection animale L214 avait porté plainte contre l'élevage concerné. Les services vétérinaires de santé protection animales et environnement du département s'étaient également rendus sur place en juin 2021 à la suite du signalement. "Des non-conformités ont été relevées. Ces constats ont fait l'objet d'une mise en demeure de l'exploitant", indiquait la préfecture dans un communiqué. Des mises en conformité devaient être réalisées.
La structure élève 1 800 truies et travaille pour le groupe Provent-SDRP, basé en Savoie. Les faits retenus par la justice portent quant à eux sur une période allant de février 2021 à février 2022.
Une première audience devait avoir lieu le 5 octobre 2023, mais le procès avait été renvoyé.
"Ce que nous voulons montrer, c'est que ces faits ne sont pas uniquement ceux d'un salarié, mais relèvent d'un dysfonctionnement de la structure", exprime Caroline Lanty, l'avocate de L 214.
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Caroline Behar, l'avocate de l'un des prévenus, Dominique Hervet, compte quant à elle plaider la relaxe. Contacté, l'avocat des autres prévenus, Pierre Morrier, n'a pas répondu dans nos délais de publication.
Ce type de délit est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende. Parmi les peines complémentaires, l'interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal et d'exercer une activité professionnelle peut être prononcée.