Ce mardi 15 mars, de nouvelles voitures-radar sont déployées sur les routes de Côte-d'Or et de l'Yonne. Elles sont pilotées par des conducteurs issus d'une société privée. Objectif : lutter plus efficacement contre les comportements à risque des automobilistes.
Plus de voitures-radar, moins d'accidents ? Voilà le pari fait par les départements de la Côte-d'Or et de l'Yonne. Ce mardi 15 mars, de nouveaux véhicules de contrôle sont déployés sur les routes.
"Dans la majorité des accidents corporels et/ou mortels du département de l'Yonne en 2021, le comportement des usagers de la route est en cause", martèle la préfecture de l'Yonne dans un communiqué. "Il est principalement lié au non-respect des règles du code de la route, à la conduite sous l'empire d'un état alcoolique et à une vitesse inadaptée."
Garantir la sécurité routière
Les nouvelles voitures-radar tenteront donc de limiter ces comportements à risque. Celles-ci contrôlent les véhicules qu'elles croisent, sauf en cas de présence d'un séparateur central, ainsi que ceux qui les doublent (jusqu'à trois voies sur la gauche).
La marge d'erreur de ces radars est de 10km/h pour les limitations de vitesse inférieurs à 100 km/h. Ce seuil dépassé, elle s'élève à 10% de la vitesse du véhicule. À noter que pour un radar "classique", cette marge s'élève à 5km/h et 5%.
Une privatisation du système de contrôle
La conduite des véhicules est confiée aux salariés d'une société privée. Une décision prise par le Comité interministériel de la sécurité routière en octobre 2015. En Bourgogne-Franche-Comté, c'est l'entreprise OTC qui s'occupe de ces prestations.
Mais pourquoi privatiser le pilotage des voitures-radar ? Selon les services de l'État, cette solution permet de "libérer du temps pour les forces de l'ordre", qui peuvent ainsi se consacrer à des tâches "où il est indispensable d'intercepter l'automobiliste".
Les véhicules de contrôle peuvent aussi circuler plus longtemps : jusqu'à huit heures par jour, 7 jours sur 7. Les voitures restent cependant la propriété de l'État.
Par ailleurs, les données sont envoyées directement au Centre national de traitement des infractions à Rennes. Le prestataire ne dispose d'aucun accès à ces données.
Une rémunération tarifée, sans lien avec le nombre d'amendes
La société privée en charge des contrôles n'est pas payée en fonction du nombre de flashs réalisés par les radars embarqués. La rémunération correspond à un nombre de kilomètre défini par l'État.
Si le prestataire effectue moins de kilomètres que ce qui est prévu par le contrat, sa rémunération sera réduite. S'il effectue plus de kilomètres, non seulement sa rémunération n'augmentera pas, mais il sera contraint de régler une amende.
Où circulent ces véhicules ?
L'Yonne et la Côte-d'Or sont les deux derniers départements de Bourgogne où les voitures-radar sont déployées. Dans la Nièvre, les véhicules ont été mis en service dès début janvier. La Saône-et-Loire a fait de même, mi-février.
Quant aux itinéraires sur lesquels circulent ces voitures, ils sont déterminés par les préfets des départements. Le critère principal est l'accidentologie : plus une route est le théâtre d'accidents, plus le nombre de contrôles y sera élevé. Les tronçons où ont lieu d'importants dépassements de la vitesse autorisée sont également concernés.
Au total, ce sont 24 voitures qui devraient parcourir les routes de Bourgogne-Franche-Comté.