"On aurait une carte vitale, mais pour l'alimentation". Qu'est-ce que ce rêve de sécurité sociale alimentaire?

Que tout un chacun puisse percevoir de quoi s'acheter de la nourriture conventionnée, un peu comme avec la carte Vitale pour les médicaments. L'idée d'une "sécurité sociale alimentaire" est défendue par de nombreuses associations. C'est le cas du collectif Sécurité sociale alimentaire 35, qui organisait un banquet ce dimanche, à Rennes.

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"Il va y avoir de la frite, du rougail, du chili, etc." Ambiance bonne franquette devant cette maison de quartier de Villejean, quartier populaire de Rennes, où de grandes tables étaient dressées. 
C'était ce dimanche 22 septembre. Le collectif Sécurité sociale alimentaire 35, avait mis les petits plats dans les grands.
Il organisait un grand banquet, dit "banquet des solidarités", le premier du nom. 

Qu'est-ce que la sécurité sociale alimentaire ?

L'idée a été lancée dès 2019 par l'association ISF-Agrista, qui regroupe des agronomes et des citoyens soucieux d'œuvrer pour la souveraineté alimentaire

Le principe est finalement assez simple. Véronique Verdon, membre du collectif SSA 35, le résume ainsi :  "
Tous les gens, de la naissance à la mort, auraient une carte, équivalente à une carte Vitale mais pour l’alimentation. Sur cette carte, tous les mois, 150 euros par personne et par mois seraient crédités, qui serviraient à acheter de la bonne nourriture. Comme le reste de la sécurité sociale, ce serait basé sur les cotisations". Et donc sur la solidarité nationale.

Comment répartir ces cotisations patronales uniquement, ou salariales également ? Plusieurs scénarios restent à l'étude. 

Tous les gens, de la naissance à la mort, auraient une carte, équivalente à une carte vitale mais pour l’alimentation.

Véronique Verdon, membre du collectif SSA 35

Gagnant pour les consommateurs, gagnants pour les petits producteurs

Comme pour les médicaments, seuls les aliments conventionnés seraient pris en charge.
L’objectif : permettre à tous une bonne alimentation et garantir à tous une juste rémunération des producteurs.

"Ça permet qu’on soit en bonne santé, qu’on mange bien, explique Simon Gouellain, producteur de champignons, et en plus qu’on pilote mieux qui produit de la nourriture, pour quoi, pour quand etc… Donc on peut conventionner des producteurs plutôt bios ou locaux plutôt que des industries internationales".

Au niveau national, le collectif à l'origine de l'idée de sécurité sociale alimentaire a monté une vidéo qui présente les avantages et possibilités de parvenir à une sécurité sociale alimentaire.

Un projet qui peut sembler utopiste. Mais beaucoup de gens y croient. "Une fois qu’on permet à chacun d’avoir cette petite enveloppe de 150 euros", pouvait-on entendre à une table du banquet, "ça permettra à certains d’acheter autre chose de temps en temps et de se faire plaisir au niveau alimentaire."

Accès universel et démocratie alimentaire


"Le commun des mortels n’a pas accès à toutes ces aides alimentaires, affirmait une autre jeune femme. Ça se ressent sur la santé aussi derrière donc c’est vraiment une question de santé publique".

Pour le moment, cette idée n’est qu’une idée. Mais à chaque nouveau gouvernement en place, à chaque échéance politique, elle pourrait commencer à devenir plus concrète.

Le collectif souhaite trouver les moyens politiques qui la porteront un jour peut-être à l’Assemblée nationale.

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