Dix ans après la mort de l’ancien bâtonnier d’Ajaccio, la justice vient de renvoyer devant une cour d’assises trois hommes suspectés d’être des membres de la bande criminelle du Petit Bar et le premier repenti de France. La défense des mis en cause pourrait se pourvoir en cassation.
La procédure judiciaire concernant les dossiers joints de l'assassinat de d'Antoine Sollacaro et de la tentative d'assassinat de Charles Cervoni connaît un nouveau rebondissement.
La chambre d'instruction d'Aix-en-Provence a confirmé aujourd'hui, lundi 3 octobre, le renvoi de Jacques Santoni, André Bacchiolelli, Mickaël Ettori et Patrick Giovannoni devant une cour d'assises.
Le 16 mai dernier, cette même chambre avait ordonné un supplément d'information, après une demande de la défense. Une décision qui avait suspendu le renvoi des mis en cause devant une cour d'assises, ordonné une première fois en janvier 2022 par la juge d'instruction.
Une procédure longue de dix ans
Antoine Sollacaro, avocat et ancien bâtonnier du barreau d'Ajaccio, était assassiné le 16 octobre 2012. Quelques semaines plus tôt, le 1er septembre, Charles Cervoni échappait à une tentative d'assassinat,
Jacques Santoni, André Bacchiolelli, Mickaël Ettori et de Patrick Giovannoni, sont soupçonnés d'être des membres de la bande du Petit bar.
La défense, qui n'a pas encore eu le temps de consulter l'arrêt dans son intégralité, n'a pas désiré commenter la décision, mais elle fait savoir qu'elle envisage déjà la possibilité de former un pourvoi en cassation.
Pour maître Philippe Soussi, avocat de la famille Sollacaro, "cet arrêt de la chambre de l'instruction est l'épilogue attendu, inéluctable et sans surprise d'une procédure judiciaire qui a duré 10 ans presque jour pour jour, sous réserve d'un nouveau recours...
Place maintenant au procès d'un drame absolu qui a dévasté une famille, et sidéré la France entière".
Ce procès, qui a connu de multiples rebondissements, pourrait n'être audiencé que fin 2023, voire courant 2024, même dans le cas où la défense décidait de ne pas se pourvoir en cassation.
Retrouvez ici notre série consacrée à l'affaire Sollacaro.