[EN DIRECT] : Les municipales à Bastia

L'abstention. C'est la grande inconnue de ce premier tour, à Bastia comme dans toute la France. L'abstention. Mais si le coronavirus risque fort de garder les électeurs loin des urnes, ce n'est pas la seule raison du manque de mobilisation. 

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19h25 - Selon une estimation de notre partenaire IPSOS/ SORAP STERIA, l'abstention à Bastia pour ce premier tour est de 55,9 %, contre 20,7 % en 2014 et 25 % en 2008. 


 19h - Le scrutin est désormais clos à Bastia :
 


18h - A Bastia le taux de participation est, à une heure de la clôture, de 44,1 % contre 77,88 %.
 
17h - "Beaucoup de monde s'est présenté dans les bureaux de vote. [...] Les gens sont accueillis à l'entrée avec du gel, nous avons prévu des gants, des lingettes désinfectantes... Tout le monde est rassuré" estime cette assesseure à Bastia.
 
16h - 40% de participation à Bastia à 16h. 8.938 électeurs se sont, à cette heure, déplacés pour voter.

11H43
- Le maire sortant, Pierre Savelli, Filippo de Carlo et Jean Zuccarelli ont voté :
  

10h30 - Au bureau numéro 1 de Bastia, sur le Marché, 124 personnes ont glissé leur bulletin, sur 506 inscrits. Une participation plutôt encourageante, selon plusieurs assesseurs. 
 
10h00 - Sur le marché, au bureau centralisateur, comme dans les autres bureaux de vote, les mesures ont été mises en place, et sont respectées.
  • Dispositif sécurité sanitaire
  • Un filtre à l’entrée
  • Les gens rentrent 5 par 5 avec distances de sécurité
 


8h30 - Les bureaux sont ouverts à Bastia, et les celles et ceux qui ont décidé de voter malgré le coronavirus ont répondu présents. 
 


Au bureau de vote de l'IRA, sur le quai des Martyrs, il y a la queue devant le bâtiment. Pour permettre de respecter les mesures et les distances de sécurité. 

 



 

LE CONTEXTE

En 2014, au premier tour des municipales, 16.944 personnes s'étaient déplacées dans les 26 bureaux de vote de Bastia. 
Un chiffre qui avait porté le taux de participation à 77,88 %. 

Cette année, de l'avis général, il y a peu de chance que la mobilisation soit aussi importante. 
D'abord, évidemment, parce que le coronavirus inquiète, et que l'épidémie incite de plus en plus de gens à éviter les contacts, et à rester chez eux. 

Durant les dernières semaines, des rumeurs de plus en plus insistantes avaient même fait état d'un possible report du scrutin. Et hier soir, de nombreux politiques demandaient son annulation pure et simple.

Mais si d'aventure les bastiaises et les bastiais sont peu, aujourd'hui, à aller glisser leur bulletin dans l'urne, il faudra également en chercher les raisons ailleurs. 

 
 

Une campagne atone

La campagne n'a pas vraiment soulevé un enthousiasme débordant. 
Elle a donné l'impression d'être restée coincée dans les starting-blocks jusquà son terme, dans la nuit de vendredi à samedi...

Elle souffre aussi, il faut le reconnaître, de la comparaison avec une campagne 2014 bastiaise qui avait enflammé les esprits et mobilisé les militants dans chaque camp. 

 
 

Une abstention redoutée

Reste à savoir qui perdrait le plus de plumes, en cas de forte abstention. 
On pourrait penser que l'une des victimes les plus logiques serait Pierre Savelli, à la tête de la liste Bastia Piu Forte Inseme.

Il est parfois difficile de mobiliser le plus grand nombre lorsque l'on est le maire sortant.
Surtout lorsque l'on n'est pas celui qui a été élu lors de la précédente municipale...
Il ne faudra peut-être pas compter avec les déçus du départ de Gilles Simeoni en 2016, qui envisagent très certainement d'aller à la pêche, Coronavirus ou pas. 

 
 

La prime aux nouveaux ?

Les adversaires du maire sortant, eux, pourront-il tirer profit de cette abstention redoutée ?
On peut les imaginer portés par l'envie de changement qui peut garder vivace la motivation des électeurs et des électrices. 

Même si tous les adversaires de Pierre Savelli ne sont pas vraiment de nouveaux visages, et que sur certaines listes, le changement n'est pas vraiment à l'ordre du jour. 
Ou alors conformément à l'adage "on prend les mêmes et on recommence"

Le renouvellement n'est pas vraiment à l'ordre du jour, mais pour autant, les électrices et d'électeurs nostalgiques d'un Bastia où les nationalistes n'avaient encore pris le pouvoir, ou déçus d'avoir changé de camp, en 2014, risquent fort d'être bien décidés à se déplacer pour manifester leur opinion. Reste à savoir si leur suffrage se reportera sur l'héritier désigné de cette époque révolue, Jean Zuccarelli...
Ou sur Jean-Sébastien de Casalta, Jean-Martin Mondolini ou Julien Morganti
Autant de noms qui, si une alliance advenait au second tour, aimeraient bien y jouer le premier rôle...

 
 

Une scrutin de militants ?

Ceux qui pourraient le moins être touchés par un faible nombre de votants, et qui pourraient même en tirer avantage, ce sont les trois listes restantes. 

Et surtout, évidemment, les deux listes nationalistes menées par Eric Simoni et Paul-Felix Benedetti.
Elles s'appuient sur un socle de militantes et de militants très motivés, sur un électorat très politisé et peu volatil. 
Et donc moins enclin que d'autres à renoncer au vote. 
Le problème, c'est que pour faire la bascule et peser dans le scrutin, il leur faudra rassembler au-delà de ce socle de fidèles...

Enfin, Filippo de Carlo, nouveau venu en politique qui ne s'appuie sur aucun appareil politique, ne devrait pas faire un score très spectaculaire.
Mais il devrait être sensiblement le même, peu importe le taux d'abstention.
Toutes celles et tous ceux qui, à Bastia, sont sensibles au discours dégagiste, et aux nouveaux venus en politique qui rejettent les étiquettes, devraient vouloir glisser leur bulletin dans l'urne aujourd'hui. 

 
 

Un exercice de voyant... 

Mais tout cela reste cantonné à un exercice de pure supposition. 
Il faudrait lire dans les astres pour deviner ce qu'une abstention massive, redoutée par certains, et inédite, pourrait impliquer lors du dépouillement de ce soir. 
Dans une élection avec huit listes, où certaines marges de manoeuvre pourraient étre étroites, une forte abstention risque de réserver quelques surprises. 

En 2014, Jean Zuccarelli, avec 5.510 voix, comptabilisait 32,51 % des suffrages. 
Et Gilles Simeoni, lui, affichait un score de 32,34 %, avec 5.481 voix.


Soit un écart de 29 voix...

 
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