Laurent Marcangeli, Paul-André Colombani, Michel Castellani et François-Xavier Ceccoli sont les quatre députés qui représenteront la Corse pour la prochaine législature à l'Assemblée nationale.
Le verdict des urnes a été rendu dans la soirée du dimanche 7 juillet.
On connaît désormais les quatre députés insulaires qui représenteront la Corse à l'Assemblée nationale pour les cinq prochaines années.
Si Laurent Marcangeli, Paul-André Colombani et Michel Castellani retrouvent l'hémicycle du Palais Bourbon, François-Xavier Ceccoli le découvrira.
Troisième mandat pour Laurent Marcangeli
Vainqueur avec 63,20 % des voix face à la candidate du Rassemblement national, Ariane Quarena, dans la première circonscription de Corse-du-Sud, Laurent Marcangeli s'apprête, à 43 ans, à effectuer son troisième mandat de député. Élu une première fois en 2012 sous l'étiquette UMP, l'ancien maire d'Ajaccio avait de nouveau retrouvé son fauteuil dans l'hémicycle en juin 2022, cette fois sous la bannière du parti Horizons, dont il était le président du groupe parlementaire.
Ces deux dernières années, l'avocat de formation a notamment été le rapporteur de la commission d’enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur l’assassinat d’Yvan Colonna, ainsi qu'un des artisans du processus de Beauvau, se prononçant en faveur d'une autonomie législative pour la Corse.
Paul-André Colombani inverse la tendance
Dans la seconde circonscription de Corse-du-Sud, Paul-André Colombani est élu député pour la troisième fois consécutive depuis 2017. Opposé au candidat du Rassemblement national François Filoni, qui l'avait devancé de plus de 3 300 voix au premier tour, le représentant du Partitu di a Nazione Corsa est parvenu à inverser la tendance. Fort du soutien, notamment de la gauche et des autres nationalistes, il s'impose en obtenant 59,21 % des suffrages exprimés.
Ces deux dernières années, le médecin généraliste de 56 ans installé à Sainte-Lucie de Porto-Vecchio a notamment participé aux discussions sur l'autonomie dans le cadre du processus de Beauvau. Membre du groupe LIOT (avec les deux autres parlementaires nationalistes), il avait déposé une proposition de loi sur la création d'un centre hospitalier universitaire en Corse.
Michel Castellani réélu dans un fauteuil
Net lauréat avec 64,33 % des suffrages exprimés face au candidat du Rassemblement national Jean-Michel Marchal, Michel Castellani est lui aussi réélu député de la première circonscription de Haute-Corse. Le député sortant Femu a Corsica s'impose avec près de 11 000 voix d'avance sur son adversaire du RN.
Depuis 2017, ce docteur en sciences économiques âgé de 78 ans a toujours conservé son fauteuil dans l'hémicycle parisien. Ce nouveau mandat sera donc son troisième consécutif.
Lors de la dernière législature, il siégeait au sein du groupe LIOT où il s'est notamment illustré dans la défense du dossier de l’hôpital de Bastia et dans le processus de Beauvau aux côtés des autres députés autonomistes.
Jean-Félix Acquaviva ayant été battu ce dimanche, Michel Castellani est désormais le seul représentant de Femu a Corsica - donc de la majorité territoriale insulaire - dans l'hémicycle du Palais Bourbon.
François-Xavier Ceccoli prend sa revanche
Battu de 156 petites voix par Jean-Félix Acquaviva lors du scrutin de juin 2022, François-Xavier Ceccoli a cette fois inversé la tendance face à son rival nationaliste dans la seconde circonscription du Cismonti.
En réunissant 54,48 % des suffrages exprimés, le président de la fédération Les Républicains de Haute-Corse, qui s'était présenté sous l'étiquette "divers droite", s'impose avec quelque 4 000 voix d'avance. Un score certainement amplifié par le désistement en sa faveur de la candidate du Rassemblement national, Sylvie Jouart-Fernandez, après le premier tour.
À 55 ans, le maire de San Giulianu, commune sur laquelle il est installé en tant qu'agrumiculteur, s'apprête à faire ses premiers pas au Palais Bourbon, où il siégera, comme il l'a confirmé, au "sein de sa famille politique", celle du parti Les Républicains.