Jeune Afghan tué à Colmar : le procès pour assassinat s'ouvre devant la cour d'assises des mineurs

Le 14 août 2022, Abdul Quayyem Ahmadzai, un ressortissant afghan de 27 ans, était abattu en pleine rue à Colmar. À partir de ce mercredi 9 octobre, quatre accusés sont jugés à huis clos devant la cour d'assises des mineurs du Haut-Rhin. Deux pour assassinat, et deux autres pour complicité d'assassinat.

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Plus deux ans après le coup de feu qui a coûté la vie d'Abdul Quayyem Ahmadzai, le procès de son auteur désigné s'ouvre ce mercredi 9 octobre, devant la cour d'assises des mineurs du Haut-Rhin. Car le principal suspect du tir mortel sur cet Afghan de 27 ans, qui passait un coup de téléphone sur les coups de 12h45 dans la rue de Berlin, à Colmar, avait 17 ans à l'époque. Il est donc jugé lors d'une audience à huis clos pour meurtre avec préméditation, aux côtés d'un autre jeune de 18 ans au moment des faits, soupçonné d'être le coauteur de l'assassinat. 

Jusqu'au vendredi 11 octobre, ce sont également deux autres jeunes qui seront jugés pour complicité de meurtre. Ils comparaissent tous devant les juges en détention provisoire, même si le principal accusé a temporairement bénéficié d'une libération conditionnelle en 2023, grâce à un vice de procédure repéré par son avocat, comme l'ont rapporté les DNA. 

Les coauteurs ne nient pas leur implication

Les deux suspects principaux sont deux jeunes, l'un né en 2005 à Colmar, l'autre né en 2004 à Vannes, mais domicilié à Colmar. Le premier est accusé d'avoir porté le coup fatal avec un pistolet automatique de calibre 7,65, et l'autre d'avoir fourni l'arme du crime. Ce qu'ils ne contestent pas. Le juge d'instruction a cependant estimé, au cours de l'enquête, "qu'il y avait des indices graves ou concordants que les deux étaient coauteurs, et non pas auteur et complice". Ce que conteste le deuxième prévenu, qui nie toute intention d'homicide. "Au cours du procès se posera peut-être la question de l'immaturité de mon client, qui a peut-être agi sans percevoir le conséquences de cet acte", explique maître Wacquez, son avocat.

Les deux jeunes avaient été arrêtés en région parisienne dix jours après les faits. Ils présentent des antécédents judiciaires importants malgré leur jeune âge. Ils ont tous les deux déjà été suivis par les services de la protection judiciaire de la jeunesse et ont été incarcérés par le passé sur décision du tribunal pour enfants. 

Un soulagement pour la famille

Au cœur du drame, l'utilisation de scooters qui aurait été jugée trop bruyante par la victime.  L'un des accusés a d'ailleurs reconnu avoir fait des "levées" avec son scooter dans le secteur, peu de temps avant les faits, ce qui a été confirmé par des vidéos de surveillance et des témoins. Une rixe s'en serait suivie, l'un des prévenus étant aussi poursuivi pour violences volontaires. 

La victime était en Alsace pour rendre visite à son cousin, représenté à ce procès par maître Tokic. "Cela fait deux ans maintenant, donc c'est un soulagement pour son cousin de pouvoir assister à ce procès, et qu'on puisse enfin avoir des débats, qui j'espère seront sereins et de qualité, et qu'on puisse comprendre ce qui s'est passé."

Les trois suspects majeurs au moment des faits encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le mineur, lui, risque une peine de 30 ans maximum : puisqu'il était âgé de plus de 16 ans, le tribunal, à titre exceptionnel, peut écarter cette excuse de minorité. 

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