Procès en appel de Jean-Marc Reiser : l'accusé condamné à la perpétuité pour l'assassinat de Sophie Le Tan

Jugé en appel devant la cour d'assises du Haut-Rhin, Jean-Marc Reiser a été condamné, ce jeudi 29 juin, à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans. Comme en première instance, il a été reconnu coupable de l'assassinat de Sophie Le Tan.

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Jean-Marc Reiser a été une nouvelle fois, ce jeudi 29 juin, reconnu coupable de l'assassinat Sophie Le Tan, survenu le 7 septembre 2018 à Schiltigheim (Bas-Rhin). Les jurés ont donc suivi les réquisitions prononcées par le parquet la veille.

Il est condamné, à l'issue de ce procès en appel aux assises du Haut-Rhin de Colmar, comme en première instance, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, la notion de préméditation ayant été retenue. À l'annonce de ce verdict, on a pu ressentir l'immense soulagement de la famille Le Tan.

La maman de Sophie a tenu à s'exprimer à la sortie de la cour d'assises. "Nous sommes soulagés que ce procès prenne fin et que la décision soit la même qu'en première instance. Nous ne sommes animés ni par la haine ni par la vengeance, mais il est préférable que ce genre d'individu dangereux soit maintenu en détention. Pour ma part, je serai hantée jusqu'à la fin de ma vie par la mort de ma fille, mais je suis, encore une fois, soulagée que tout soit fini".

Avant que le jury ne délibère ce matin du 29 juin, Jean-Marc Reiser, 62 ans, qui maintient qu'il n'a pas voulu la mort de Sophie Le Tan, a prononcé quelques mots pour clore les débats. Il a tenté, durant 20 minutes, de convaincre une dernière fois les jurés, qu'il n'a pas voulu tuer la jeune femme.

"Madame la présidente, a-t-il commencé d'une voix difficilement audible et peu assurée, la loi le prévoit, j’ai le dernier mot, c’est ainsi. Je me suis demandé toute la soirée ce que je pourrais dire de plus et qui serait utile. Ces 14 jours ont été pénibles pour tout le monde, pour la famille Le Tan, pour moi. Ce n’est pas par plaisir que j’ai fait appel ni pour faire souffrir la famille, c’est pour essayer de démontrer que la personne présentée lors des débats n’est pas le vrai Jean-Marc Reiser, je ne suis pas le monstre présenté".

Ensuite, l'accusé a eu des mots de remerciements pour la présidente et les jurés, soulignant leur écoute et leur attention. Il s'est décidé enfin à s'adresser à la famille Le Tan. "Je sais qu'ils ne pourront pas me pardonner et je les comprends, j'y pense moi-même tous les jours. Je vous l'assure, je n'avais rien contre elle, ni contre le fait qu'elle soit asiatique".

"J'ai dit la vérité, affirme-t-il d'une voix finalement plus assurée, j'ai reconnu les faits, certes un peu tard, mais c'était difficile pour moi. Mais je ne peux pas accepter que l'on me présente comme un monstre froid, sanguinaire, qui a tout préparé à l'avance, c'est faux, c'est faux !"

Les jurés se sont ensuite retirés pour délibérer, durant plus de trois heures, avant de se mettre d'accord, sur la peine maximale. Ils n'ont donc pas cru la thèse d'un acte impulsif. "Nous prenons acte de la décision du tribunal, a précisé maître Emmanuel Spano, avocat de l'accusé, à l'issue de l'audience. Nous regrettons simplement que Jean-Marc Reiser n'ait pas été entendu."

Le procès a démarré mardi 20 juin, et, durant huit jours, témoins et experts se sont succédé à la barre une nouvelle fois, faisant vivre à la famille Le Tan des heures de cauchemar. Et la laissant finalement dans l'incertitude : Jean-Marc Reiser a-t-il tout raconté ? Les faits se sont-ils déroulés tels qu'il les a présentés ? En tout cas, tous avaient entre leurs mains, juste avant le verdict, des photos de Sophie Le Tan.

Reste la question de la cassation. Le condamné peut se pourvoir dans un délai de cinq jours s'il trouve une faille dans la tenue de ce procès en appel. Le dossier serait alors examiné sous l'angle de la procédure. 

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