Alors que la procureure de Mulhouse a classé sans suite l'enquête concernant le suicide de l'adolescente Dinah en octobre 2021, sa famille dépose une nouvelle plainte ce jeudi 10 novembre 2022. Elle avait porté plainte une première fois le 25 novembre 2021 pour harcèlement.
Un an après le suicide de Dinah, 14 ans, la procureure de la République de Mulhouse a classé l'enquête sans suite, concluant que l'adolescente n'a pas été victime de harcèlement scolaire. Une décision à laquelle s'oppose sa famille, qui a décidé ce 10 novembre 2022 de déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile auprès du tribunal judiciaire de Mulhouse.
Par voie de communiqué, l'avocate de la famille, Me Laure Boutron-Marmion, juge l'enquête réalisée trop partielle : "le Parquet n'a pas jugé utile de réaliser les investigations élémentaires qu'a détaillé [l'avocate] dans une demande d'actes complémentaires."
Pour elle, le téléphone de la jeune fille n'a pas été suffisamment exploité. Il aurait dû l'être "sur toute la période de la classe de 3ème, période au cours de laquelle Dinah a pourtant subi les faits de harcèlement précisément dénoncés dans la plainte de sa famille."
Une première plainte en novembre 2021
Laure Boutron-Marmion regrette que le chef d'établissement du collège Émile Zola de Kingersheim (Haut-Rhin), où était scolarisée Dinah, n'ait pas non plus été entendu, et que les conversations des élèves sur les réseaux sociaux n'aient pas été exploitées "malgré les demandes de la famille en ce sens".
La famille de Dinah avait porté plainte une première fois le 25 novembre 2021 pour harcèlement. Laure Boutron-Marmion expliquait à l'époque que si elle était déposée contre X, elle dénonçait à la fois les faits commis par les élèves et ceux commis par la direction du collège.