Nancy : grève des notes à la faculté des Sciences pour dénoncer les frais d'inscription des étudiants étrangers

 Des enseignants de la faculté des Sciences de l'Université de Lorraine ont décidé une grève administratives des notes. Ils s'en sont expliqués lors d'une assemblée générale avec les étudiants, mardi 29 janvier, à Nancy. Tous demandent le retrait du projet du ministère.

Plus de 500 étudiants et enseignants étaient réunis à la mi-journée, mardi 29 janvier 2019 en assemblée générale à la faculté des Sciences et de Technologie de l'Université de Lorraine à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Le doyen Stéphane Flament redoute que certaines formations soient mises en péril par l’augmentation des droits d’inscription pour les étrangers.

Ces derniers représentent un quart des 4.500 étudiants en faculté des sciences et plus de 50% des effectifs de doctorants dans certains des laboratoires de la structure.

A l'issue des prises de paroles, l'assemblée a voté en faveur de l'abandon du décret du ministère. Un décret qui n'est pas encore paru au Journal Officiel.

Frais multipliés par 16

Mais toutefois ces frais sont connus et ils ont été multipliés notamment par 16 pour une inscription en licence !

Pour les étudiants, même francophones, venus d'un pays hors Union européenne, elle devrait passer de 170 € par an à la rentrée dernière, à 2.770 €
En master ces droits d'inscriptions de 243 € en 2018 (et de 380 € pour un doctorat) seraient portés à 3.770 €.

Fronde nationale

L'université de Lorraine confirme ainsi sa présence dans le vaste mouvement de fronde contre cette décision du ministère de l'enseignement Supérieur. Elle y rejoint notamment les universités de Clermont-Ferrand qui a lancé le mouvement, mais également Poitiers, Toulouse, Rennes 2 ou encore Lyon 2 en région.

Le décret du 19 août 2013 peut permettre aux universités d'exonérer certains de leurs étudiants de frais d’inscriptions.
Mais uniquement dans la limite de 10 % du total des élèves inscrits et de façon partielle pour les étudiants non communautaires.
Une solution possible mais insuffisante pour les responsables pédagogiques.

De son côté, la ministre Frédérique Vidal n'entends pas revenir sur cette décision d'augmentation et a même menacé les fonctionnaires qui refuseraient de l'appliquer.
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