Reims : manifestation ce 25 septembre, après la relaxe du chef de la DGSI soupçonné d'agression sexuelle sur mineure

L'association Nous Toutes 51 lance un appel au rassemblement devant le palais de justice de Reims (Marne), le samedi 25 septembre à 14 heures. Elle dénonce la relaxe de l'ex-chef de la DGSI des Ardennes, soupçonné d'agression sexuelle sur mineure. Le procureur Matthieu Bourrette a interjeté appel.

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"Pas de justice, pas de paix." Par ce slogan, l'association féministe Nous Toutes 51 dénonce ce qu'elle estime être un dévoiement des juges, et un manque de respect à l'égard des victimes.

La décision judiciaire dans le viseur associatif, c'est celle du tribunal de Reims (Marne). Elle a été rendue à l'encontre de l'ex-chef de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) des Ardennes. Suspecté d'agression sexuelle sur mineure (à l'époque des faits), il a été relaxé pour ce chef

En revanche, il a été condamné à de la prison (avec sursis) pour détention d'images pédopornographiques. À noter que le procureur Matthieu Bourrette avait requis quatre ans de prison, et qu'il a donc interjeté appel. Pour appuyer cette contestation du jugement, Nous Toutes 51 appelle à se rassembler le samedi 25 septembre 2021, à 14 heures, devant le palais de justice (dont l'emplacement est visible sur la carte ci-dessous).
 


La victime et son avocate (maître Pauline Menesse) ne seront pas présentes. Laura, la créatrice de l'association, a répondu aux questions de France 3 Champagne-Ardenne.
 

Pourquoi estimez-vous nécessaire de manifester ?

"On veut dénoncer la décision, que nous trouvons déplorable, du tribunal de Reims face à l'ex-chef de la DGSI des Ardennes. Tout simplement car on estime que c'est un monsieur qui avait beaucoup de responsabilités, beaucoup de pouvoirs, et que son rôle était de protéger la population. Certainement pas de détenir des images pédopornographiques. On se demande même bien comment il a pu récupérer ces photos-là. Deux ans pour cette détention, avec sursis [une année sur les deux; ndlr], face à cet homme qui représente quand même l'État... Il fait partie du ministère de l'Intérieur... Je trouve ça vraiment honteux."
 

Quels sont les autres motifs ?

"De plus, pour cette affaire, la victime avait 16 ans au moment des faits, et lui 54. Je ne comprends pas que le tribunal de Reims - même si je n'ai pas tous les détails de l'enquête - ne fasse pas des liens avec un gars qui avait des images pédopornographiques et qui ne nie pas. Un homme de 54 ans qui se permet de parler à propos d'une fille mineure - elle porte plainte pour viol - de romance, et que le tribunal le croit. Je ne comprends pas, suis très en colère, qu'on ne protège pas les mineures dans ce pays [indiqué sur l'affiche partagée sur Facebook ci-dessous; ndlr]."
 


Le parquet a fait appel. 

"Je trouvais déplorable que cet homme-là soit en probation : il a fait son année de prison [ferme; ndlr] pendant sa détention [période avant le procès; ndlr]. C'était scandaleux... Mais je reste dubitative malgré cet appel. Parce que je n'ai absolument pas foi en la justice. On sait que sur le peu de femmes qui portent plainte pour viol - on n'excède pas les 30% - il y a seulement 10% des plaintes poursuivies au pénal et 1% des violeurs condamnés. Le reste n'aboutit pas. Là, en l'occurrence, ça n'a pas été classé en suite par monsieur Bourrette, mais je reste sceptique. Les lois sont du côté des victimes, mais la justice nous déçoit de plus en plus... Malgré toutes les preuves possibles."
 

Votre association va avoir un an. Quel bilan ?

"Ce sera le 1er octobre. On a encore plein de projets à venir [il y avait notamment eu le rassemblement contre les violences faites aux femmes, la marche de réappropriation de l'espace public ou encore la Pride; ndlr]. Notamment une marche le 20 novembre, via un appel national fait par NousToutes.org, mise en place dans chaque département. Nous serons en lien avec toutes les associations féministes de Reims qui ont souhaité participer, notamment celles étudiantes. On appelle aussi les collèges, les lycées à participer, l'université de Reims également. On est en train de monter un gros truc, car c'est vraiment une date-phare. Si on atteint 400 personnes, ce sera une belle victoire." 
 

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