Témoignage. Fillette retrouvée morte dans les Vosges : "Ils m'ont enlevé ma vie, je suis détruite", déclare la mère

Publié le Écrit par Yves Quemener

Une fillette de cinq ans a été retrouvée morte dans un sac dans un appartement de Rambervillers (Vosges). Un adolescent a été placé en garde à vue. Il était déjà été impliqué dans des faits d'agression sexuelle, viol et violences sur mineurs.

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Une fillette de cinq ans, Rose, a été retrouvée morte dans un sac dans un appartement de Rambervillers (Vosges). Les parents d'origine roumaine, avaient signalé en début d'après-midi, mardi 25 avril la disparition de leur fille. "Est-ce que c'est ça que j'ai mérité ? C’était ma fille, ils m'ont enlevé ma vie", témoigne dans un hurlement de douleur la maman de l'enfant mercredi 26 avril 2023.

Elle ajoute : "C'est trop douloureux, ça ne passe pas. Je veux que la personne qui a fait ça soit bien responsable de ce qu'il a fait. Je suis détruite. Ils m’ont tout enlevé, tous mes souvenirs avec ma fille, tous mes projets. Ils ont enlevé ma petite princesse".

ll n’y a que quelques semaines qu’il était réapparu sur le territoire de Rambervillers, ce qui inquiétait un petit peu la police municipale.

Jean-Pierre Michel, maire de Rambervillers.

Dans un communiqué publié mercredi 26 avril en fin de journée, Frédéric Nahon le procureur d'Epinal, précise : "Cet adolescent de 15 ans avait fait l'objet d'un placement en centre éducatif fermé jusqu'en février dernier, date à laquelle il était revenu au domicile familial. Il a été mis en examen pour viol sur mineur pour des faits remontant à l'an dernier".

Il venait de passer un an en centre éducatif fermé. "Il aurait attiré des jeunes enfants pour avoir des gestes déplacés à caractère sexuel", a précisé Jean-Pierre Michel, le maire de Rambervillers. "Il n’y a que quelques semaines qu’il était réapparu sur le territoire de Rambervillers, ce qui inquiétait un petit peu la police municipale, qui était attentive". 

Incompréhension à Rambervillers

Dans les rues désertes de la petite ville de Rambervillers, 5.000 habitants, aujourd’hui c’est l’incompréhension, l'indignation. Et la colère. "Cela nous inquiète", dit une voisine. "On a l'habitude de laisser nos enfants en bas, pour jouer, sans surveillance". Sa fille, âgée de sept/huit ans, à côté d'elle raconte : "Une fois il m'a dit qu'il voulait que j’aille chez lui pour me montrer son chat. J’ai dit non. Et ensuite il m'a suivi chez moi, ma mère est sortie et il est parti". 

Est-ce que c'est ça que j'ai mérité ? C’était ma fille, ils m'ont enlevé ma vie. Ils m’ont tout enlevé, tous mes souvenirs avec ma fille, tous mes projets. Ils ont enlevé ma petite princesse.

La mère de la fillette assassinée mardi soir à Rambervillers.

Mardi soir, sur place, il y avait des gendarmes en uniforme et deux enquêteurs en combinaison blanche au pied de l'immeuble où le corps sans vie a été découvert. Les forces de l'ordre ont bloqué l'accès de la rue dans ce quartier ancien de la ville.

Les investigations ont été confiées à la section de recherche de Nancy. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet pour meurtre. Les enquêteurs sont en train d'interroger les proches de la victime et du suspect.

Le procureur de la République d'Epinal, Frédéric Nahon, devrait tenir prochainement une conférence de presse. 

 

              

          

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