Bilan des JO 2024 à Lille : "Une organisation parfaite" et "un énorme enthousiasme"

Ce mardi 13 août 2024, la maire de Lille, Martine Aubry, a dressé un bilan très positif des Jeux olympiques pour la Métropole européenne de Lille. Elle était le deuxième plus grand site olympique avec 52 matchs de basket et de handball accueillis au stade Pierre Mauroy, à Villeneuve d'Ascq. On fait le point en 4 chiffres.

L'heure du bilan a sonné pour la capitale des Flandres et sa métropole. Après seize jours de compétitions olympiques enflammées, Martine Aubry, maire de Lille, fait le point ce mardi 13 août 2024 sur les retombées économiques et médiatiques de l'évènement pour la région.

Dans l'avalanche d'informations post-olympiades, voici 4 chiffres pour dresser le bilan.

370 000

C'est le nombre de spectateurs transportés par Ilévia, le réseau de transport en commun de la Métropole européenne de Lille (MEL). "En moyenne, 40% des supporters se rendant au Stade Pierre Mauroy ont utilisé les transports en commun", déclare l'entreprise à la presse.

Un défi de taille qui était "l'une des grandes inquiétudes" des organisateurs comme du public, confirme Martine Aubry. Inquiétudes aussitôt balayées par l'édile, qui évoque "une organisation parfaite", et ce, "malgré la grève de la ligne 2" d'Ilévia.

"Tout a été très bien récupéré avec des bus et à part le sabotage de la SNCF, on peut dire qu'il n’y a pas eu d’incident majeur", conclut-elle.

+ 150 %

Le nombre de frites vendues aux abords du stade Pierre Mauroy ? Pas vraiment... La raison est moins douce pour le porte-monnaie : cette augmentation concerne le prix des chambres d'hôtels de la MEL les jours de matchs, par rapport au mois de juillet 2023.

De façon générale, le prix moyen par chambre dans les hôtels de la métropole accusait une hausse de 38,2%, selon l'observatoire métropolitain du tourisme MEL. Et malgré ces prix plus élevés que d'ordinaire, le taux d'occupation des hôtels a atteint 90 %, soit plus du double par rapport à l’an dernier.

Pour les plateformes Airbnb et Abritel aussi la moisson fut bonne : sur la MEL, le nombre de nuitées réservées est multiplié par deux (+124,5%) sur les deux semaines de Jo, par rapport à la même période en 2023.

Le tourisme dans la métropole a aussi fait des bonds, en témoigne le beffroi de l'hôtel de ville qui a eu 50% de visites de plus qu'en 2023. Cela se reflète dans les ventes commerciales : en hausse en moyenne de 25% dans l'Eurométropole.

120 000

C'est le nombre d'étudiants dans la métropole, l’un des plus grands pôles universitaires du pays. Une partie d'entre elles et eux pourra se vanter d'être hébergée au même endroit que les athlètes olympiques : à l'Olympium. Une anecdote qui permettra de briser la glace avec ses copains de promo à la rentrée.

La résidence d'accueil des athlètes sera aussi réutilisée "en centre d’hébergement pour les sportifs en formation dans les clubs de haut niveau de la métropole", détaille le site de la MEL.

Pour ce qui est du Stadium de Villeneuve d'Ascq, rénové en amont des jeux, il sera bien sûr réservé aux futures compétitions sportives internationales, aux clubs sportifs résidents comme le LOSC féminin mais aussi aux sportifs amateurs et aux spectateurs.

26 664 + 27 193 = ?

Pas un, mais deux records d'affluence ! Ils ont été battus dans l'enceinte sportive du stade Pierre-Mauroy, à Villeneuve d'Ascq. Le 10 août, la finale de handball entre la France et la Norvège a établi un record du monde avec 26 664 spectateurs et spectatrices, le plus grand nombre jamais atteint pour un match de handball féminin.

Quelques jours plus tôt, le 4 août, le match de basket féminin France / Australie a battu le record d’Europe avec 27 193 spectateurs et spectatrices.

"Là, je crois qu'on a été le top du top des endroits où se sont joués les Jeux olympiques", a réagi la maire de Lille. Au total, près d'1,3 million de personnes ont participé à la fête olympique au stade Pierre Mauroy, selon les premières estimations.

Des chiffres et une ambiance enflammée qui ont pu définitivement réchauffer les fédérations de basket, initialement mécontentes de devoir jouer "en province". "Je crois qu'il faut remercier une fois de plus le public du Nord, de la métropole et de Lille, parce qu'il a été fabuleux", a déclaré la maire de Lille.

"Dans un pays fracturé et divisé avant ces Jo, je pense que chacun devrait se rappeler que c'est quand même mieux quand on joue collectif", conclut Martine Aubry. L'édile finit même par proposer Tony Estanguet en premier ministre, mais cette fois-ci, c'est seulement pour la blague.