Juin 44 : la Normandie au coeur de la bataille

Le 6 juin 1944, plus de 150 000 hommes débarquent en Normandie avec pour objectif d'établir une tête de pont, indispensable à la libération de l’Europe du régime nazi. Du Jour J à la libération du Havre le 12 septembre, la bataille de Normandie a durement éprouvé la région et ses habitants.

 

Le Débarquement, un enjeu stratégique


Cette opération stratégique complexe, baptisée opération « Overlord », restera top secrète jusqu’à la nuit du 5 au 6 juin 1944. Si ce Débarquement a réussi, c'est qu'il a été minutieusement préparé. Depuis la conférence de Casablanca de janvier 1943,  la chaîne de commandement américano-britannique dirige les actions préparatoires, malgré quelques divergences.

Le dispositif naval et aérien engagé par les Alliés le Jour J est considérable. Jamais autant d'hommes et de matériels n'avaient été rassemblés puis acheminés par voie aérienne ou maritime sur le sol français. Les forces alliées qui ont débarqué en Normandie n'étaient pas uniquement américaines, britanniques et canadiennes. Pour l'opération "Neptune", une quinzaine de nationalités différentes ont été engagées dans la coalition alliée. Face à la menace d'un débarquement allié, Hitler avait ordonné, après l'entrée en guerre des Etats-Unis en décembre 1941,  la construction d'une ligne de défense tout le long du littoral des côtes européennes, le Mur de l'Atlantique.


L'historien caennais Claude Quétel, auteur notamment du livre "Le Débarquement pour les Nuls", nous éclaire sur les enjeux stratégiques de ce D-Day

Ce Débarquement est décisif dans la mesure où il va, dans une espèce de phase finale, prendre (l'ennemi) en tenaille avec un grand débarquement à l'ouest et une grande offensive à l'est. En fait le grand danger que l'Allemagne a couru et finalement connu, c'est se battre sur deux fronts

  Pour retrouver d'autres éclairages des historiens Claude Quétel  et Marc Pottier sur le D-Day :  

L'opération "Coup de main" lance le Jour J


Dans les premières minutes du Jour J, six planeurs survolent le canal de l'Orne. A bord, 180 hommes de la 6e division aéroportée britannique aux ordres du major John Howard. Leur mission: s'emparer de deux pont à Bénouville et Ranville. L'opération "Coup de main" est lancée.
 

Notre série le "Débarquement vu du ciel" vous emmène survoler les plages du 6 juin 1944 pour mieux comprendre cette opération militaire exceptionnelle. Sont évoqués :


A retrouver en cliquant ci-dessous :


Notre web documentaire "Cinq plages pour une victoire" vous permet de revivre le débarquement sur les cinq plages  : Utah, Omaha, Sword, Juno, Gold. 
 

 

Quatre vétérans, quatre libérateurs du Jour J, évoquaient pour nous leurs souvenirs ce ces journées, en 2016. 

Léon Gautier n'avait pas encore 17 ans quand il s'est engagé, il a rejoint Londres le 13 juin 1940 et les commando en juin 1943. Il se souvient de Kieffer disant aux soldats avant le départ " Il n'y en a peut être pas dix d'entre vous qui reviendront intacts, celui qui ne veut pas patrtir, qu'il vienne me voir, je ne lui en voudrai pas." Léon ajoute avec émotion :"tout le monde est parti". 


    Pour revoir ce document et écouter les témoignages de Léon Gautier, vétéran français du Commando Kieffer, Gérard Médaisko, vétéran canadien du régiment de la Chaudière, Johannes Börner, vétéran parachutiste allemand et Edouard Podyma, vétéran franco-polonais, cliquer ci-dessous :


    Le bilan humain du Jour J


    Au soir du D-day, les pertes alliées sont estimés à 10500 hommes (tués blessés ou disparus).  L'Etat-Major allié avait envisagé des pertes encore plus lourdes. Les Américains ont perdu 6600 hommes, les Britanniques 3000 hommes, les Canadiens près de 1000 hommes.
    Les pertes allemandes sont estimées à environ 10000 hommes.

     

    La bataille de Normandie

    Entre le 6 juin et la libération du Havre le 12 septembre,  la Normandie est le terrain de longs et sanglants combats. Deux millions de combattants s'affrontent sur le territoire normand. Pris au milieu des combats ou touchés par les bombardements, plus de 20000 civils ont perdu la vie. La bataille de Normandie a duré plus longtemps que prévu. Après avoir réussi l'installation d'une tête de pont sur les côtes du Calvados et de la Manche, les alliés se sont heurtés, sur des terrains parfois difficiles, à des poches de résistance allemande. Les villes normandes ont été libérées au fil de la progression des forces alliées : Bayeux dès le 7 juin,  Carentan le 12 juin, Cherboug le 1er juillet, Saint-Lô le 18 juillet. Les Britanniques et les Canadiens ont pris définitivement le contrôle de Caen le 19 juillet au soir. Alençon et Rouen sont libérées en août. La Bataille de Normandie  s'achève le 12 septembre par les bombardements et la libération du Havre

    Chez les alliés, qui ont été engagés plus de 2 millions de  soldats dans la bataille de Normandie, on dénombre 37 000 tués et 163 000 blessés. Côté allemand, le bilan est encore plus lourd. 80 000 soldats sont tués ou disparus et 170 000 sont blessés. 200 000 autres sont faits prisonniers.

    La bataille de Normandie a durement éprouvé la région et ses populations. Les bombardements de l'aviation alliée ont détruit des villes et des villages et tué de nombreux civils. 
     

    Comme l'explique l'historien Claude Quétel, auteur du livre "Le Débarquement pour les nuls",  il n'y pas eu de "Stalingard en Normandie".

    Stalingrad en Normandie", il y a eu cette comparaison avec la bataille de Stalingrad où là effectivement sur la Volga, toute une armée allemande a été totalement encerclée et finalement annihilée. On entend souvent dire qu'il y a eu "Stalingrad en Normandie" autrement dit que l'armée allemande elle aussi a été prise au piège dans la poche de Falaise et a été complètement détruite. C'est faux plus de la moitié de l'armée allemande a pu filer.
     

    L'actualité "" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
    Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
    choisir une région
    Normandie
    France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité