Faible, mais de qualité, la récolte de noix en Dordogne cette année. Une perte de 40 % en moyenne, pouvant atteindre les 100 % dans certaines exploitations, un mauvais résultat qui était attendu après les gelées d'avril dernier qui rappelle la dépendance de la filière AOP aux aléas climatiques.
En Périgord, la récolte de noix baisse de 40% cette année
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©France 3 Périgords
Les nuciculteurs de Dordogne dressent un bilan de la récolte de 2017 peu éloigné de leur crainte après les gelées d'avril. La récolte estimée est réduite de 40% par rapport à l'an dernier. Des noix beaucoup moins nombreuses à cause du gel d'avril dernier qui a brûlé les floraisons...
La production qui a atteint 20 000 tonnes l'an dernier, ne dépassera donc que de peu les 12 000 tonnes cette année.
Pour le millier de nuciculteurs en Appellation d'Origine Protégée de Dordogne le sort a été inégal, avec parfois des récoltes entièrement détruites, ou dont la maigre production ne rend pas la récolte viable, le coût de la récolte, du lavage et du séchage ne serait pas couvert par la vente, et d'autres totalement épargnées.
Ceux qui n'ont pas été impactés en revanche ont de quoi se réjouir. Leur récolte est plutôt de bonne qualité, alors qu'on aurait pu croire que les intempéries auraient donné des noix plus petites. Elles seront non seulement belles, mais précoces, de quoi lutter contre la concurrence américaine, et devraient se négocier aux alentours des 3 €uros le kilo.
L'europe ne produit que la moitié des 200 000 tonnes de noix qu'elle consomme chaque année. Et la France produit elle 40 000 tonnes, dont la moitié vient de Dordogne. Les principaux producteurs étrangers sur le marché sont les Etats-Unis et le Chili, dont les fruits précoces concurrencent fortement la production locale.
La concurrence de la noix américaine est redoutée car la production américaine est quinze fois plus importante que la française.
La coopérative Cerno, créée en 1983 à Cénac-et-Saint-Julien en Dordogne regroupe 500 producteurs de noix venus d'Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes et Midi-Pyrénées. Son chiffre d'affaire annuel est de 32 millions d'Euros et elle emploie 32 salariés plus une dizaine de saisonniers. C'est un bel exemple de réussite dans la région.
70% des 20 000 tonnes de noix produites chaque année sont destinées à l'exportation. Alors que l'Europe du nord va préférer consommer des cerneaux de noix, l'Europe du Sud affectionne plus particulièrement des noix entières, avec leur coque. Il y a ici une tradition autour du plaisir de casser les noix.
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