Attentats de Trèbes et Carcassonne : le procès des 7 mis en examen se tiendra en janvier et février 2024 devant la cour d'assises spéciale de Paris

Le 23 mars prochain, Trèbes et Carcassonne célèbreront les 5 ans d'un drame du terrorisme. Celui des attentats dans l'Aude qui ont fait 4 morts et 15 blessés. Dans ce dossier sensible, 7 personnes sont renvoyées devant la justice. Leur procès aura lieu durant 5 semaines, en janvier et février 2024 à Paris.

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L'échéance est fixée à début 2024. Près de six ans après cette attaque, le procès se tiendra devant la cour d'assises spéciale de Paris. Durant 5 semaines, en janvier et février, les 7 inculpés répondront de leurs actes et/ou complicités.

Le 23 mars 2018, 4 personnes innocentes ont trouvé la mort, à Carcassonne et Trèbes, dont le colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame. Et l'assaillant, Radouane Lakdim, se réclamant du groupe Etat Islamique, a été abattu lors de l'opération pour sauver et libérer les otages.

Outre les familles des 4 victimes, plus de 75 parties civiles sont constituées dans ce procès.

Sept suspects à la barre

Ils seront sept : six hommes et une femme devant la justice. Un 8e mis en cause a finalement bénéficié d'un non-lieu.

Ils ont entre 22 et 23 ans et seront jugés devant la cour d'assises spéciale de Paris car ils sont suspectés d'avoir aidé, à des degrés divers, à la réalisation des attentats de Trèbes et Carcassonne, le 23 mars 2018. Les 3 juges chargés d'instruire ce dossier ont signé l'ordonnance de mise en accusation fin août 2022.

Les magistrats sont allés plus loin que les réquisitions du parquet national antiterroriste en retenant la notion "d'association de malfaiteurs terroriste criminelle" pour 5 des 7 suspects :

  • Marine Pequignot, 22 ans, la petite-amie de Radouane Lakdim convertie à l'Islam.
  • Samir Manaa, 27 ans, le plus proche ami de Radouane Lakdim. Délinquant de droit commun, il l'a accompagné pour acheter le poignard qui a servi à égoger Arnaud Beltrame.
  • Sofiane Boudebbouza, 24 ans. Il est accusé d'avoir fourni un soutien intellectuel à Radouane Lakdim lors de discussions sur un forum acquis à l'idéologie jihadiste.
  • Reda El Yaakoubi, 32 ans.
  • Ahmed Arfaoui, 27 ans. Beau-frère de Lakdim, il avait nettoyé le domicile familial avant une perquisition, emmenant avec lui un sac volumineux.

Les 2 derniers accusés, Baghdad H. et Sofiane M. sont renvoyés pour des délits connexes, notamment la détention d'armes.

La plupart des suspects vivait, au moment des faits, dans la cité Ozanam de Carcassonne, où habitait aussi Radouane Lakdim, 25 ans, un délinquant de droit commun radicalisé, fasciné par les armes, vivant dans la haine des forces de l'ordre, tué dans l'assaut du supermarché par les forces de l'ordre.

Rappel des faits

Le matin du 23 mars 2018, Radouane Lakdim vole une voiture à Carcassonne. Armé, il tue le passager, Jean Mazières, un vigneron retraité de 61 ans et blesse très grièvement le conducteur, Renato Silva, un jeune Portugais de 26 ans. Il tire ensuite sur un groupe de CRS à proximité de leur caserne, blesse l'un d'eux puis pénètre dans le supermarché Super U de Trèbes.

Se présentant comme un soldat du groupe Etat islamique (EI) et criant "Allah Akbar", il tue le boucher, Christian Medvès, 50 ans, et un client, Hervé Sosna, âgé de 65 ans.

Une vingtaine de personnes parviennent à s'échapper, alors que d'autres se cachent dans la chambre froide.

L'héroïsme d'Arnaud Beltrame

C'est alors que le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame propose de se livrer à la place d'une caissière retenue en otage.

Au terme de cet acte héroïque, il sera égorgé par le terroriste avant que celui-ci ne soit tué dans l'assaut donné dans la foulée par les forces de l'ordre.

Le groupe Etat Islamique avait revendiqué ces attaques. Mais les investigations n'ont pas permis d'établir de contact entre l'auteur et l'organisation terroriste.

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