En plein essor depuis le confinement, la cani trottinette attire de plus en plus de mushers en herbe. Près de 3 000 seraient licenciés en France, dont 300 en Occitanie. Découverte aux côtés d’inconditionnels du canicross en Haute-Garonne.
Dans la forêt de Buzet-sur-Tarn (Haute-Garonne), ils sont de plus en plus d’adeptes. Aux côtés de braques de Weimar, huskies ou encore bergers australiens, ces mushers du dimanche pratiquent la cani trottinette : un dérivé du cani VTT et du canicross, où l’animal tracte… une trottinette.
"Le chien reste toujours devant la trottinette. Si jamais il est un peu fatigué, qu’il revient, on freine", insiste un adepte. Le chien court à travers les arbres et la vitesse est vertigineuse : jusqu’à 35 km/h en pointe, largement suffisant pour de belles sensations.
Tisser d’autres liens avec l’animal
Cette forêt, peu dense, est un terrain de jeu idéal pour ce sport, popularisé avec la crise sanitaire. "Il est né il y a 30 ans, mais était très confidentiel", explique Guillaume Garin, spécialiste des équipements de sports canins. "Pendant le Covid, certains propriétaires de chiens se sont mis au sport et se sont rendus compte que courir avec un chien, la pratique la plus classique, c’était difficile… Donc ils en sont venus au VTT, puis à la trottinette."
Le chien idéal pour filer à travers les bois : un chien puissant, habitué à tracter. Et si les débuts peuvent être difficiles, la cani trottinette peut contribuer à créer un rapport très particulier entre le chien et son maître. "Ce qui me plaît, c’est la complicité que je développe avec mon chien", confie Sandrine Vilana, habituée de ce sport. "Il adore ça. On voit qu’il a tout le temps envie d’y aller. Dès que je le rappelle pour ça, il est à bloc !"
La cani trottinette serait en tout cas un excellent moyen de se dépenser, selon Olivier Vayre, un autre pratiquant de ce sport peu commun, assez proche du mushing : "c’est vraiment physique. On croit qu’il suffit simplement de se laisser tracter… Mais en fait, pas du tout."
Le secret pour une session réussie : la communication entre le maître et l’animal et le respect de ses besoins. "Il faut aider le chien. Quand il fatigue, on doit le motiver, il faut parler en même temps que l’on court… On monte beaucoup en cardio. Quand il y a une côte un peu dure, on est obligé de descendre de la trottinette et de courir à côté", conclut-il.