Depuis plusieurs semaines, un étudiant basé à Toulouse (Haute-Garonne) est confronté à une prolifération de blattes dans sa chambre étudiante du CROUS. Elles sont de plus en plus nombreuses malgré les interventions ponctuelles de techniciens cette année. Le jeune homme est fatigué par cette situation.
Le retour de vacances a été désagréable pour Erwan Courvoisier, étudiant vivant à Toulouse (Haute-Garonne). Revenu dans sa chambre étudiante du CROUS jeudi 27 juillet, il a vu des blattes par dizaines partout chez lui. Ces bestioles à petites antennes rôdaient déjà depuis deux ans, date où le jeune homme a emménagé dans ce logement.
"Une centaine de blattes le soir"
"Il n'y en avait pas beaucoup au début. Mais petit à petit, il y en a eu de plus en plus" amorce Erwan Courvoisier. "Cela fait 4-5 mois qu'il y en a vraiment beaucoup. J'ai peur qu'elles viennent sur moi quand je dors." Hier, il a totalement été dépassé par le nombre de petites bêtes. "Il y en avait à peu près une centaine le soir : sur le plafond, dans les paquets de pâtes, derrière les livres. Elles se cachent aussi sous des plaques" énumère-t-il. Les blattes se jettent sur la nourriture la nuit dans l'obscurité. Dès qu'il y a de la lumière, elles retournent se cacher.
Ce problème n'est pas nouveau dans certaines chambres CROUS à Toulouse (Haute-Garonne). Nous l'évoquions déjà lors d'un reportage en octobre 2018. Une jeune femme se plaignait alors de blattes, mais aussi de cafards et de punaises de lit. À l'époque, le CROUS s'était défendu de toute insalubrité dans ses résidences.
"C'est un sujet qui revient entre étudiants" confirme Erwan Courvoisier, ne se sachant pas seul dans cette situation gênante au sein des bâtiments 5 et 6 de la résidence Daniel Faucher. Il a naturellement contacté le CROUS, qui lui a envoyé des techniciens à quelques reprises. "Ils font ça à la va-vite, avec du produit, mais ça ne fait pas vraiment d'effet" peste l'étudiant. Lui-même a tenté de poser des pièges ou de la poudre pour tuer les blattes. Sans succès.
"Cela fait deux ans que ça ne bouge pas. Je suis forcément énervé" confie-t-il. L'étudiant a contacté des syndicats toulousains, en espérant pouvoir se faire aider. Heureusement, il déménage à la fin de l'été pour une chambre plus grande et devrait s'éloigner des bestioles. Quoique. "Ça va être la même galère si j'en ramène dans mes affaires" craint-il.
Contacté, le CROUS de Toulouse se défend. "Nous avons des protocoles de prévention, et des sociétés nous accompagnent s'il faut intervenir. Nous prenons ces questions très au sérieux" promet la communication du centre régional. "Le souci est parfois celui de l'hygiène collective. Ces nuisibles peuvent arriver si quelqu'un ne fait pas attention. C'est pour cela que nous faisons beaucoup de sensibilisation."
La communication du CROUS indique "ne pas avoir eu vent du problème" d'Erwan Courvoisier, ni avoir reçu quelconque signalement de sa part lors des six derniers mois. Mais le Crous promet de lui apporter une réponse rapide, rappelant que son fondement est "d'accompagner les étudiants".