Avec 82 000 étudiants dans l'académie, Montpellier est l'une des trois villes françaises les plus attractives pour les étudiants. Mais cet été, le manque de logement se fait sentir. Les annonces sont rares et les appartements ou studios disponibles encore plus.
Le contrat est signé, le chèque est rempli, et la famille de Flore soulagée. La future étudiante à Montpellier ne sera pas à la rue, en septembre. Pour 377 euros par mois, charges comprises, Flore va vivre dans un studio de 21m2 avec terrasse, à deux pas des universités. Le rêve !
Moins de turnover et des prix en hausse
Dès le mois de juin, sa famille a commencé les recherches. "On s'y est pris à la sortie du bac. Dès les résultats du bac, on a regardé tout de suite", raconte le papa. Mais se loger à Montpellier quand on est étudiant est un défi. Depuis la Covid, les appartements se libèrent moins vite et les prix flambent.
Pour Stéphanie et Ulrich, c'est l'inquiétude qui règne. Ils n'ont toujours rien trouvé pour leur fille. Ils sont venus spécialement du Puy-en-Velay pour tenter de trouver un appartement. Aucune visite de prévue, et trois jours sur place seulement pour trouver la perle rare.
"Quand j'appelle les agences, elles disent toutes qu'elles n'ont plus rien. C'est très tendu, à Montpellier", déplore Stéphanie.
Toujours plus d'étudiants
Pour Frédérique Drennes, agente immobilière depuis 20 ans à Montpellier, outre le fait que le nombre d'étudiants croît chaque année un peu plus dans la métropole, il y a un autre souci.
"La problématique, c'est que tout le monde cherche en même temps, et il y a un manque cruel de logements, explique-t-elle C'est difficile de construire parce qu'il n'y a pas de terrain. Le quartier est ancien et déjà très construit avec beaucoup de résidences qui datent des années 1970. Et ce qui a été construit ces dernières années ne suffit pas".
Du côté du Crous Montpellier, les résidences universitaires réservées aux étudiants boursiers (NDLR : environ 11.000 places) affichent complet. Certains syndicats étudiants, comme le SCUm, demandent aux collectivités de préempter du foncier pour construire des logements étudiants.