Montpellier, champion de France en 2022, vient d'échapper de peu à la relégation. Le MHR doit désormais entamer un travail de reconstruction, auquel va s'atteler son directeur du rugby, Bernard Laporte, intronisé en novembre. Exit le trio Collazo, Etcheto et Labit, Benoît Paillaugue et Joan Caudullo prennent la tête de l'encadrement du club.
Montpellier finit la saison 13e mais sauve sa place dans l'élite.
Armé d'un budget confortable (27 millions d'euros), doté de structures enviables, mais connu pour son tempérament explosif, Bernard Laporte, qu'a fait venir le président Mohed Altrad, va devoir ramener de la sérénité à tous les étages du club et surtout dégager une ligne de conduite claire sur le plan sportif pour la saison 2024/2025.
La valse des directeurs et managers
Le président du MHR a consommé quatre managers, Xavier Garbajosa, Philippe Saint-André, Richard Cockerill et Patrice Collazo, depuis 2019 et le départ du Néo-Zélandais Vern Cotter.
Deux staffs se sont succédé cette saison. Le trio Philippe Saint-André (directeur du rugby), Richard Cockerill (manager) et Jean-Baptiste Elissalde (entraîneur des 3/4), d'abord, puis le 19 novembre 2023, c'est l'annonce de l'arrivée Bernard Laporte comme directeur du rugby. Et le trio est remplacé par un sextuor, Laporte, Collazo, Etcheto, Labit, Bès et Battut. Un encadrement pléthorique pour un résultat très décevant.
Conséquence, Laporte est confirmé, Collazo en contrat jusqu'en juin 2025, Etcheto et Labit engagés pour 6 mois, sont remerciés.
Un nouveau trio encadrant
Pour la saison à venir, le président Altrad mise sur Bernard Laporte comme directeur du rugby voire président délégué du MHR, selon la rumeur. L'ancien sélectionneur de l'équipe de France (2000-2007) veut reconstruire son effectif en deux temps, d'abord par des ajustements dans l'urgence, puis par une refonte à l'été 2025, quand 12 joueurs seront en fin de contrat.
Premières promotions, celles de Benoît Paillaugue, ancien demi de mêlée du MHR et entraîneur des espoirs et Joan Caudullo, ancien talonneur de Montpellier qui devient coach principal.
Un binôme moins expérimenté, issu du club, qui travaillera avec Didier Bès, entraîneur de la mêlée, Antoine Battut, spécialiste de la touche et Geoffrey Doumayrou qui a mis un terme à sa carrière dimanche. Eux aussi des anciens joueurs du MHR.
Une volonté affirmée de Mohed Altrad, de remettre à la tête du MHR des anciens de Montpellier. Un gage de stabilité et de sérénité... comme le réclamaient certains joueurs, ce qui n'était pas le cas depuis 2019.
On a évité la casse. Cela a été très compliqué. J'espère qu'on en tirera les bonnes leçons pour l'année prochaine. Faut créer quelque chose de serein, de stable, on le voit, les équipes qui remportent beaucoup de titres, il y a de la stabilité dans le club. A nous de créer cela maintenant, voilà !
Julien Tisseron, joueur arrière du MHR, après le match contre Grenoble
Bernard Laporte face à un vaste chantier
Staff technique à renouveler, c'est en cours, effectif à remodeler et style de jeu à redéfinir, c'est à venir, Bernard Laporte a du pain sur la planche pour les 12 mois qui viennent. Pour cela, il devra établir un diagnostic pointu d'une équipe qu'il n'a pas réussi à remettre sur pied depuis sept mois, face à un vent de contestations.
Pour l'heure, il veut miser sur des jeunes prometteurs autour du troisième ligne et capitaine Lenni Nouchi, au contrat récemment prolongé, mais aussi quelques stars comme l'ancien arrière de l'Ecosse Stuart Hogg, annoncé par divers médias, tout comme le troisième ligne international anglais des Saracens Billy Vunipola.
Une conférence de presse du MHR est prévue ce mardi en fin d'après-midi.