La France a produit 33 millions d'hectolitres de vins en 2021 contre 46 millions en 2020. La météo qui est un facteur déterminant explique cette amplitude. En Languedoc et en Roussillon, les aléas climatiques influent de plus en plus sur les récoltes. En 2022, la forte sécheresse a restreint la quantité mais le millésime s'annonce excellent.
D'ici au 5 octobre prochain, les vendanges seront terminées en Languedoc-Roussillon. Ce vignoble d'Occitanie est le 2e plus grand au monde derrière celui de Castille-La-Manche, en Espagne. Il s'étend sur 240.000 hectares et fournit à lui seul environ 5% de la production viticole mondiale.
Les vignes se localisent principalement dans l’Hérault (31% de la surface régionale en vigne), l’Aude (25%), le Gard (21%) et les Pyrénées-Orientales (9%).
Une production faible en 2022
Selon les premières estimations des vignerons et des caves, le cru 2022 sera inférieur en quantité à la production moyenne qui tourne autour de 12 à 13 millions d'hectolitres par an. En cause, la sécheresse qui a sévi d'avril à août et la canicule de l'été. Mais la qualité sera "exceptionnelle" selon les professionnels.
L'estimation porte sur 10 millions d'hectolitres. C'est nettement plus qu'en 2021, (8,5 millions d'hectolitres), année où le gel noir d'avril avait brûlé les vignes. Les rendements avaient baissé de 32%. Mais cela reste en deçà des récoltes habituelles d'environ 15%.
Des prix en hausse de 5% en moyenne
Avec cette faible production, le prix du raisin a grimpé. Il est payé en moyenne 20 centimes de plus au kilo. Entre 3 et 4 euros selon les cépages.
Mais pour compenser la hausse des coûts de production, due en grande partie à la flambée des prix des matières premières, il faudrait augmenter le tarif d'une bouteille de vin de 15% à 20%.
Les bouteilles en verre ont augmenté en moyenne de 25 à 50%, les cartons de 20 à 30%, idem pour les étiquettes, +15% pour les capsules, sans compter le gazole et le matériel agricole.
Avec cette inflation, les vignerons occitans n'auront probablement pas d'autres choix que de relever leurs prix de vente pour maintenir leurs exploitations à flot.