DIRECT. Le premier tour des élections régionales et départementales en Île-de-France

Les habitants d'Île-de-France se sont rendus aux urnes pour les élections régionales et départementales. Le taux de participation est particulièrement faible dans tous les départements de la région. L'abstention s'élève à 67,5%.

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Pour ce double scrutin régional et départemental, les bureaux de vote ont ouvert leurs portes depuis 8 heures ce matin. Il sera possible de mettre ses bulletins dans l'urne jusqu'à 20 heures dans toute l'Île-de-France sauf en Seine-et-Marne où les bureaux ferment dès 18 heures.

Des taux de participation à 17 h beaucoup plus faibles qu'en 2015 

Les chiffres de la participation des votants sont assez faibles à  17h et globalement en forte baisse par rapport aux dernières élections en 2015. Sur l'ensemble de la région Île-de-France, le taux de participation est de 21,97 %. Il était de 33,38 % en 2015. En Seine-et-Marne, à 17h, la préfecture   enregistre un taux de participation de 24,41 % contre 42,38 % lors des dernières élections 

Le Val-d'Oise affiche à quelques heures de la fermeture des bureaux de vote, un taux de participation de 19,99% , une forte baisse par rapport aux 35,19 % enregistrés à la même heure en 2015. La Préfecture de Seine-Saint-Denis fait état d'un taux de participation de 18,33 %, . A 17h, , c'est 10 % de moins qu'il y a six ans. À Paris, 22,25 % des électeurs se sont rendus aux urnes à 17h contre 33,38 % en 2015. 

Dans le 78, la préfecture fait état d'une participation à 17h de 22,93 % contre 40,16 % en 2015. En Essonne, le taux de participation s'élevait à 8,76 % alors qu'en 2015, il était à cette heure de 14,35 % . Dans le 92, le taux de participation est également en baisse par rapport aux dernières élections, 23,40 % cette année à 17 h contre 32,31 % il y a six ans. Dans le Val-de-Marne à 17h, seuls 23,42  % des électeurs se sont déplacés. Ils étaient 33,51 % à se rendre aux urnes en 2015 à cette heure.
 

Les candidats aux régionales ont voté 

Jordan Bardella, candidat RN à la présidence de la région a voté ce dimanche matin dans un bureau de vote parisien. Son adversaire Audrey Pulvar s'est également rendue aux urnes vers 10h30 dans le XIVe arrondissement de la capitale, pour placer son bulletin. L'adjointe d'Anne Hidalgo est candidate pour la formation politique Île-de-France en Commun. 

La présidente sortante de la  région Valérie Pécresse qui se présente sous l'étiquette du mouvement dont elle est présidente Libres ! a elle voté ce matin dans un bureau de vote des Yvelines.

Clémentine Autain, candidate pour La France Insoumise  à la présidence de la région et députée de la 11ème circonscription de Seine-Saint-Denis a également voté ce matin.

Le candidat de la majorité présidentielle (LREM) Laurent Saint-Martin a également voté ce matin à Boissy-Saint-Léger  dans le Val-de-Marne. 

Le candidat d'Europe Ecologie-les Verts, Julien Bayou a lui voté en début d'après-midi dans le 10ème arrondissement de Paris.

   

Les élections régionales en Île-de-France

209 conseillers régionaux vont être élus à l’issue des 2 tours. Ils éliront à leur tour le président de région début juillet. Exceptionnellement, ils vont être élus pour 6 ans et 9 mois, contre 6 ans habituellement. (Les prochaines élections régionales ont été reportées en mars 2028 pour éviter une trop grande proximité avec l'élection présidentielle d’avril-mai 2027 et les élections législatives de juin 2027).

Les conseillers régionaux sont élus au suffrage universel, dans le cadre d'un scrutin de liste mixte combinant les règles des scrutins majoritaire et proportionnel.

Au premier tour, si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés (plus de 50%), elle obtient 25% des sièges à pourvoir. Les autres sièges (75%) sont répartis à la représentation proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés. Si aucune liste n’obtient la majorité absolue, un second tour est organisé. Les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés peuvent se maintenir au second tour, et éventuellement fusionner avec les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages.

Au second tour prévu le 27 juin, la liste qui arrive en tête obtient 25% des sièges à pourvoir. Les autres sièges (75%) sont répartis à la représentation proportionnelle entre les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages exprimés au second tour.

Si la majorité absolue n'est pas atteinte après 2 tours de scrutin, un troisième tour est organisé et l'élection peut être acquise à la majorité relative.

La Région – dont le budget est de cinq milliards d’euros – dispose de compétences dans des domaines essentiels pour la vie quotidienne des Franciliens. Elles ont été définies par la loi du 7 août 2015 – dite loi de "Nouvelle organisation territoriale de la République" ou "NOTRe". Elles concernent les transports, la formation professionnelle, les lycées, le développement économique et la Culture, sport, tourisme, ces 3 dernières étant partagées avec le département.

Les Franciliens ont le choix parmi 11 listes pour ces élections régionales. D'abord celle de la présidente, Valérie Pécresse (Libres, Les Républicains et UDI). A gauche, Audrey Pulvar (PS), Julien Bayou (EELV-Génération.s) et Clémentine Autain (LFI-PCF) présentent des listes séparées. En Île-de-France, aucune alliance n'a eu lieu entre la droite et LREM. Laurent Saint-Martin, député du Val-de-Marne, représente la majorité présidentielle dans ce scrutin. Autre liste : le Rassemblement National et sa tête de liste, Jordan Bardella. Cinq autres listes sont aussi présentes : celle représentée par Nathalie Artaud (Lutte ouvrière), la liste "Oser l'écologie", une autre "Île-de-France, Île d'Europe", une liste "Agir pour ne plus subir" soutenue par l'Union des Démocrates Musulmans Français et la dernière, "France démocratie directe".

Principal enjeu de cette élection : la présidente sortante, Valérie Pécresse (Libres!) restera-t-elle à la tête de l'Île-de-France ? Avec une majorité unie de droite, elle fait face à une opposition de gauche partie en ordre dispersé : le PS, EELV et LFI/ PCF n'ont pas fait d'alliance pour ce premier tour. Elle doit également affronter un candidat LREM peu connu des électeurs d'après les sondages et une liste du Rassemblement National qui ne perce pas selon les dernières estimations. 

Les élections départementales

Ce dimanche les Franciliens sont appelés aux urnes pour choisir les élus des Conseils départementaux. Des Yvelines à la Seine-et-Marne en passant par les Hauts-de-Seine, le Val-d'Oise, l’Essonne et le Val-de-Marne, tous les départements d’Île-de-France sont concernés à l’exception de Paris. La capitale bénéficie d’un statut particulier de "ville-département".

Les compétences du département recouvrent l’action sociale et santé (petite enfance, adoption, handicap, personnes âgées, RSA), l’éducation. Le Département a pour mission la gestion des collèges publics, leur construction, leur entretien et leur équipement. Il est aussi en charge du territoire et des infrastructures, notamment, les routes départementales. Il impulse également la politique en matière d'agriculture, de pêche, de tourisme. Il déploie également le numérique. La culture, le sport et le tourisme font partie des compétences "partagées" entre les différentes collectivités.

Chaque département est divisé en cantons. Les électeurs devront faire leur choix pour un binôme, une femme et un homme dans chaque canton.

Pour être élu au premier tour, une liste doit recueillir à la fois la majorité absolue et le quart des électeurs inscrits. Si aucun des binômes ne l’emporte au premier tour, un second tour est organisé. Au second tour, sont autorisés à se présenter les binômes ayant obtenu au moins 12,5% des voix des électeurs inscrits, sauf si moins de deux listes ont obtenu ce score. 

A chaque département, ses enjeux. 

Dans le Val-de-Marne, le PCF va-t-elle conserver la présidence du département ? Celui-ci compte 1,4 million d’habitants, le conseil est composé de 50 conseillers issus de 25 cantons. L’assemblée est actuellement présidée par Christian Favier (PCF). Ici, l’union de toute la gauche rêvée par certains n'a pas aboutie et EELV présente des candidats dans la plupart des cantons. Le PCF joue gros alors que la droite s'avance plus confiante que jamais dans la foulée des dernières municipales. 

Même question en Seine-Saint-Denis présidée encore pour quelques jours par le socialiste Stéphane Troussel. La majorité sortante va-t-elle conserver la direction de ce département considéré comme un bastion de la gauche depuis sa création il y a plus de 50 ans ? Aujourd'hui sur 21 cantons, 12 sont à gauche et 9 à droite. Un écart relativement faible entre les forces politiques. La droite entend surfer sur ses bons résultats aux élections municipales de 2020.

Dans les Yvelines, la majorité sortante va-t-elle une nouvelle fois emporter l’intégralité des sièges et réussir un énième grand chelem ? Le département est actuellement présidé par Pierre Bédier (LR) et compte 21 cantons. 42 sièges sont en jeu au total.

Dans les Hauts-de-Seine, 23 cantons, et 46 sièges sont à renouveler. La droite et le centre vont-ils confirmer leur position de force (38 sièges sur 46) au conseil départemental ? L’actuel président Georges Siffredi (LR, candidat à Châtenay-Malabry) semble bien parti pour conforter la domination de la majorité sortante.

En Essonne, en 2015, la droite et le centre, victorieux dans 15 des 21 cantons, avaient réussi à renverser la gauche. La majorité actuelle menée par le président sortant François Durovray (LR) compte défendre son bilan. La gauche, elle a misé sur l'union. PS, EELV, Génération.s, PCF, Place publique, PRG, Génération Ecologie, se sont alliés dans 20 des 21 cantons.

Dans le Val-d’Oise, les électeurs devront choisir entre les 108 binômes qui sont répartis sur les 21 cantons du département. Ceux-ci vont se disputer les 42 sièges du conseil départemental. L’actuelle présidente du département est l’élue LR Marie-Christine Cavecchi. La maire-adjointe de Franconville a remplacé en octobre 2017 Arnaud Bazin qui dirigeait le département depuis 2011 et qui a démissionné pour briguer un mandat de sénateur. Marie-Christine Cavecchi est candidate à sa propre succession.

Enfin en Seine-et-Marne, les partis politiques se sont lancés en ordre très dispersé. Ainsi, Patrick Septiers, président UDI du département, fait face à une candidature LR qui était auparavant dans sa majorité. Pour complexifier encore la donne, le RN, a réussi à débaucher des conseillers départementaux LR sortants et la gauche qui aurait pu profiter de cette division pour tenter de reconquérir le département, qu'elle a perdu en 2015, n'a pas réussi à se rassembler. L'issue est ici bien incertaine.

Des règles sanitaires strictes covid oblige

Tout comme les élections municipales de 2020, un protocole sanitaire strict est à respecter. Le port du masque est obligatoire pour les membres des bureaux de votes et les électeurs. Une distance d’au moins 1,5 mètre entre chaque personne est demandée. Du gel-hydroalcoolique est mis à disposition à l’entrée de chaque bureau qui ne pourra pas recevoir plus de 3 électeurs en même temps. 6 lorsque les deux scrutins ont lieu dans la même salle. Les électeurs sont invités à apporter leur propre stylo pour émarger.

Les documents à présenter 

Dans les communes de plus de 1 000 habitants, un justificatif d'identité est demandé pour pouvoir voter. La carte électorale n'est pas obligatoire mais recommandée. 

Soirée électorale sur France 3 Paris Île-de-France

La soirée électorale est à suivre à partir de 18 heures 30 sur notre site et nos réseaux sociaux et à partir de 19 heures 55 sur notre antenne.

Cette émission sera présentée par Marlène Blin et William Van Qui. Ils recevront des invités et recueilleront les premières réactions politiques. Nous serons en direct des QG des principaux candidats aux Régionales : Clémentine Autain, Jordan Bardella, Julien Bayou, Audrey Pulvar, Valérie Pécresse et Laurent Saint-Martin. Place au live également dans les départements avec nos reporters en direct.

 

 

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