Saint-Véran, Saint-Léger... Quelles sont les stations de ski les plus menacées par le changement climatique ?

Neuf des dix stations de ski les plus menacées par le changement climatique sont en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, selon un nouveau rapport de la Cour des comptes. Outre la hausse des températures, le risque vient de la dépendance économique au ski et du manque de moyens.

Saint-Véran, Aiguilles, Roubion-les-Buisses... Neuf des dix stations les plus vulnérables face au changement climatique sont situées en région Provence Alpes-côte-d'Azur, selon un rapport de la Cour des comptes publié ce mardi 6 février. Pour la plupart, il s'agit de petites stations situées en basse altitude, où l'enneigement va être de moins en moins important au cours des prochaines années.

Mais la hausse des températures n'est pas le seul danger, rappellent les rapporteurs de la Cour des comptes. Ces derniers s'appuient sur un classement de 163 sites réalisé par les juridictions financières, sur la base d'un "score de vulnérabilité". Outre le risque climatique, la dépendance de l'économie locale au ski et les ressources financières des autorités qui organisent les remontées mécaniques pour s'adapter ont été prises en compte.

Les Alpes du Sud en première ligne

Les Alpes du Sud, et plus particulièrement les Hautes-Alpes, sont en première ligne, avec huit stations qui figurent dans ce classement. Cette situation s’explique "pour l’essentiel par la combinaison d’un risque climatique important, de territoires peuplés et bien équipés sur le plan des domaines skiables (fort risque socio-économique), et d’autorités organisatrices qui disposent d’une surface financière réduite (faible capacité à s’adapter)", lit-on dans le rapport. La station de Peyragudes, dans les Pyrénées, est la seule classée parmi les plus vulnérables en dehors de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, en deuxième position.  

À l'inverse, Tignes, Val-Thorens, Chamonix, les Ménuires, Val-d’Isère ou les Deux-Alpes semblent beaucoup plus à même de résister économiquement. Pour la plupart, il s'agit de stations de très grande taille "peu impactées par le changement climatique à court terme", et qui bénéficient "d’une forte capacité de l’autorité organisatrice à s’adapter".

Développer le tourisme quatre saisons

Mais certaines stations "très exposées" à la fonte des neiges comptent aussi parmi les moins vulnérables, comme celles du Col de Porte (Isère), ou de Saint-Paul (Alpes-de-haute-Provence). Leur résilience s'explique notamment par le fait qu'elles ne comportent que "peu d’installations dédiées au ski alpin, peu d’hébergements touristiques voire encore une population permanente peu importante", lit-on encore dans le rapport de la Cour des comptes. 

L'évaluation de la Cour des comptes "n’a pas vocation à donner une appréciation définitive" et "pourrait utilement être approfondie par des études académiques ultérieures", précise-t-elle.

Parmi les pistes envisagées pour aider les stations à s'adapter, les Sages estiment que "les autorités publiques doivent donc conditionner tout soutien public à l’investissement dans les stations, au contenu des plans d’adaptation au changement climatique". Par exemple, pour encourager le tourisme "quatre saisons" : randonnée, vélo et autres activités qui peuvent être pratiquées toute l'année, même quand il n'y a pas de neige. 

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