Le réchauffement climatique ne se traduit pas uniquement par une élévation des températures. En hiver, les précipitations se renforcent, et les phénomènes météos violents se multiplient, avec des tempêtes de plus en plus récurrentes.
La carte ci-dessous montre en Bourgogne-Franche-Comté les secteurs enregistrant le plus d'arrêtés de catastrophe naturelle pour inondations (données depuis 1982 - base nationale GASPAR).
Vous pouvez également retrouver votre commune avec le moteur de recherche ci-dessous (source : base nationale GASPAR) :
Des épisodes pluvieux en début d'hiver
En novembre 2023, de fortes pluies sont tombées en Franche-Comté, entraînant une vigilance renforcée aux crues.
Les exemples des pluies violentes d'été
En juin 2023, de violentes pluies d'orage s'abattent sur la Nièvre : 27,3 mm de pluie sur Nevers enregistrés le 12 juin.
► De violents orages s'abattent sur la Nièvre et provoquent des inondations
Le 5 juin 2022, une coulée de boue à Paron dans l'Yonne, à la suite de fortes précipitations, avait plongé les habitants sinistrés dans la peur.
Phénomène inverse, des épisodes de sécheresse marqués
À l'inverse, des épisodes de sécheresse intense des sols ont marqué l'été 2022 en Bourgogne, occasionnant par endroits des fissures sur les bâtiments. Les sols argileux se gonflent avec l'humidité en fin d'hiver, puis à partir du printemps et en été, ils se rétractent sous l'effet de l'augmentation de la chaleur et d'une pluviométrie moindre.
Dans ce reportage, France 3 donnait la parole à des propriétaires sinistrés, dont la maison de Pouill-en-Auxois se fissurait dangereusement à cause du manque d'eau.
Et ce phénomène s'accentue ces dernières années. Dès août 2019, on enregistrait de plus en plus de maisons fissurées dans la région.
► Saône-et-Loire : le nombre de maisons fissurées en augmentation à cause de la sécheresse
Mais où en est le niveau de l'eau souterraine ?
Aujourd'hui, le niveau d'eau est-il remonté ? Pour janvier 2024, l'état des nappes phréatiques au niveau national se situe à un niveau "très satisfaisant sur une grande partie du territoire, du fait d’un début de période de recharge arrosé. 56% des niveaux sont au-dessus des normales mensuelles", selon le BRGM (bureau de recherches géologiques et minières).
Le BRGM précise également que "nous ne sommes qu’au milieu de la période traditionnelle de recharge des aquifères et que les besoins sont beaucoup moins importants à cette période de l’année".
Les prévisions pour le début d'année 2024 font état d'une partie nord de la France plus exposée aux précipitations, ce qui conduit le BRGM à estimer que "la recharge devrait se poursuivre en janvier sur une grande partie nord du territoire".
Des prévisions "plus pessimistes" autour de Dijon
Toutefois, concernant le Dijonnais, le BRGM émet des réserves. "Des pluies normales à excédentaires jusqu’au printemps devraient permettre de retrouver des niveaux proches des normales sur une grande partie des nappes inertielles (des nappes qui vont réagir très lentement aux conditions climatiques, ndlr)."
"Les prévisions sont plus pessimistes, sauf pluviométrie très excédentaire sur les prochains mois, pour les nappes du Sundgau (Alsace) et du Dijonnais, de la Bresse et de la Dombes (région Aura). Les niveaux de ces nappes devraient rester sous les normales mensuelles, du fait de niveaux très bas à l’étiage (débits des cours d'eau les plus faibles) 2023 et de l’inertie importante de ces nappes."
Quant à la Nièvre, elle présente "un niveau extrêmement bas" dans sa partie Nord-Ouest, comme le précise le site info-secheresse.fr