CARTE. À deux mois de l'été, le niveau d'eau est déjà préoccupant en Bourgogne

En cette mi-avril, le niveau des nappes phréatiques est déjà préoccupant dans une partie de la Bourgogne, notamment dans l'est de la Côte-d'Or et de la Saône-et-Loire. Une situation qui pourrait poser des problèmes d'approvisionnement en eau potable cet été.

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Va-t-il battre tous les records ? L'été 2023 semble bien parti pour surpasser son prédécesseur, déjà marqué par des vagues de chaleur quasi-sans précédent en France. Et pourrait même donner lieu à des sécheresses d'ampleur : le niveau des nappes phréatiques est déjà, mi-avril, inquiétant dans une bonne partie de de l'Hexagone.

Dans un rapport publié le 13 avril dernier, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) indique que "75% des niveaux des nappes phréatiques restent sous les normales mensuelles" en cette mi-avril. "À partir d’avril, les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf événements pluviométriques exceptionnels", note le Bureau. "De nombreux secteurs présentent un risque avéré de sécheresse durant la période estivale."

Le Val de Saône particulièrement concerné

L'un de ces secteurs, dont les nappes sont actuellement à un niveau très bas, se situe dans notre région. Il s'agit du couloir Rhône-Saône, qui traverse une partie du sud-est de la Côte-d'Or et de l'est de la Saône-et-Loire. "Les nappes inertielles du couloir Rhône-Saône affichent des niveaux bas à très bas, du fait de plusieurs recharges hivernales successives peu intenses", précise ainsi le BRGM. À ce jour, seules les nappes du centre de la Bourgogne (Morvan) sont à un niveau autour de la moyenne.

L'hiver 2022-2023 a en effet manqué de pluies, à hauteur de 20% de moins qu'un hiver plus classique. Le déficit s'est d'ailleurs particulièrement creusé au mois de février avec 80% de pluies de moins qu'un mois de février normal - seulement 10 millimètres sont tombés, en moyenne, sur l'ensemble de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Et malgré un mois de mars excédentaire, la tendance est encore loin de s'inverser. "Il faudrait plusieurs mois consécutifs de la sorte pour que ce soit le cas", explique François Lequeux, prévisionniste à Météo France. "Les pluies sont plutôt tombées sous forme d'averses, alors qu'il faudrait plutôt des passages pluvieux pour un vrai effet sur les nappes. Mais ça arrive de moins en moins."

"En Bourgogne, les nappes ne sont pas forcément l'élément majeur"

Si la situation est inquiétante, elle n'est toutefois pas encore désespérée. "Avril n'est pas encore écrit, il risque de pleuvoir encore", assure de son côté Marc Philippe, chef du département hydrométrie à la DREAL Bourgogne-Franche-Comté. "Des séquences de pluie s'annoncent... mais seront-elles assez fortes ?" Le mois d'avril s'annonce toutefois particulièrement sec et "chacun doit faire attention à sa consommation d'eau", précise la préfecture de région.

"On n'est pas tranquille. Tout indique qu'on aura un été chaud et qu'on aura les mêmes problématiques que l'année dernière."

Marc Philippe,

chef du service hydrométrie à la DREAL Bourgogne-Franche-Comté

"À date égale, la situation est similaire à celle de 2022. Mais ce n'est pas rassurant", poursuit Marc Philippe. "L'année dernière, juin a été très humide. Ça a permis de créer un palier. Est-ce que ce sera le cas cette année ?" Avant d'ajouter : "On n'est pas tranquille. Tout indique qu'on aura un été chaud et qu'on aura les mêmes problématiques qu'en 2022."

Voire pire ? Car pour rappel, les nappes phréatiques sont la principale source d'eau potable en France - elles assurent plus de 60% de notre approvisionnement. "En Bourgogne, ce n'est pas forcément l'élément majeur", tempère Marc Philippe. "Si on prend tout l'ouest de la Côte-d'Or par exemple, il y a comme alimentation en eau potable les ressources des barrages de Pont et de Chamboux. Ou à Dijon, la ressource principale l'été, c'est la Saône, et pas une nappe."

Reste que face aux risques liés à l'eau, des mesures sont déjà prises par les collectivités. En mars, les départements de l'Yonne et de la Saône-et-Loire ont ainsi été placés en vigilance sécheresse.

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