L'annonce a de quoi inquiéter les usagers des TER de Bourgogne-Franche-Comté. Une hausse des tarifs sur ces trains régionaux a été annoncée, notamment celle de 4% sur les abonnements. On vous explique pourquoi
À partir du 1er avril, les tarifs des billets de TER vont augmenter en Bourgogne-Franche-Comté. Pour les abonnements, une hausse de 4% est annoncée. Les trajets hors abonnement prendront, eux, 1 € selon la distance. Une décision qui, à l'instar du vote du conseil régional sur l'augmentation du prix de la carte grise, n'a pas manqué d'être critiquée. Comment expliquer ces hausses ?
Des charges qui augmentent
"Nous avons des charges d'exploitation des TER qui augmentent à cause de l'inflation. Il y a eu notamment deux augmentations principales, la première étant le résultat de négociations salariales. Les salaires des cheminots ont été augmentés après un accord salarial. D'autre part, il y a eu la hausse des péages ferroviaires", explique le vice-président du conseil régional en charge des transports Michel Neugnot.
Pour le conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, il a donc fallu agir. Trois solutions ont alors été envisagées : "Supprimer d'autres politiques régionales, diminuer le nombre de dessertes ou amener à une contribution supérieure des voyageurs", ajoute-t-il.
C'est donc la dernière solution qui a été retenue.
Les petits trajets posent question
Une décision qui fâche à la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports (FNAUT). Dans un communiqué, elle demande à la Région Bourgogne-Franche-Comté de "surseoir à l'augmentation prévue tant que la qualité de service n'a pas augmenté (suppressions de TER, retards récurrents sur les liaisons Yonne Paris ou étoiles de Dijon ou Besançon)". Mais aussi "un demi-palier dans la première tranche tarifaire 0 à 35 kilomètres afin de limiter la hausse pour les petits trajets".
Ce sont ces petits trajets qui inquiètent particulièrement la Fédération : "Pour les occasionnels, passer de 6 à 7 euros pour les petits trajets de 0 à 35 kilomètres..., ça n'a plus d'intérêt pour eux de prendre le train", déplore Cédric Journeau, président de la FNAUT en Bourgogne-Franche-Comté.
Une inquiétude à laquelle le vice-président du conseil régional répond :
"Le train est beaucoup moins cher que la voiture puisque les carburants ont augmenté depuis 2019 de 35%"
Michel Neugnot
Mais les TER ne sont pas les seuls concernés. Et ce, justement, entre autres à cause de la flambée du prix des carburants. "On augmente aussi les cars interurbains dès le 1er septembre de 1 euro 50 à 2€, et ce, quelle que soit la distance parcourue. Les coûts du diesel et les salaires ont aussi augmenté", justifie Michel Neugnot.
Des hausses de tarifs définitives
Ces mesures sont discutées ce jeudi 8 février en vue d'un vote. "Si les charges augmentent et si on ne compense pas par des recettes, on est obligés soit de diminuer l’offre soit de compenser un peu plus par de l’argent.", termine ce dernier. Les estimations de recette budgétaire pour les TER sont estimées à 4 millions supplémentaires. Les cars amèneront une recette voyageur "d'un peu moins de 10 % du coût des transports".
Une fois adoptées, ces hausses de tarifs seront définitives.